Santé publique : le Congo renforce sa surveillance sur la grippe saisonnière

Le but de cette rencontre de deux jours était de former les participants venus des départements de Pointe-Noire, Niari, Plateaux et Brazzaville sur les aspects liés à la mise en place de la surveillance de la grippe saisonnière dans leurs contrées respectives. Ils ont été, en effet, sensibilisés aux stratégies de collecte des échantillons au niveau des formations sanitaires ; les procédures de conditionnement et de transport des échantillons vers le Laboratoire national de santé publique. A cela, s’ajoutent, les modalités de gestion des données et de la communication des résultats de la surveillance de la grippe ; le rôle de chaque acteur au niveau de chaque site de collecte.

Pour rappel, la phase pilote du projet destiné à la surveillance de la grippe saisonnière avait été initiée à Brazzaville entre 2010 et 2013 grâce au partenariat gouvernement congolais- Organisation mondiale de la santé (OMS) et les CDC (Center for Deseases Control) des Etats-Unis d’Amérique. Selon son coordonnateur, le Dr Fabien Roch Niama, la mise en œuvre de ce projet a connu de multiples difficultés dues, entre autres, à l’approvisionnement en réactifs et consommables de laboratoire et dans le fonctionnement des sites sentinelles. Des données détaillées, dont l'analyse permet d'orienter les programmes et les politiques se rapportant à une zone géographique plus étendue sont tirées de ces sites.

En effet, des leçons apprises à l’issue de cette phase ont poussé les responsables de ce projet de l’étendre dans les trois autres départements. Le but étant de recueillir des données plus importantes de sorte à permettre l’élaboration d’une cartographie plus précise de la grippe saisonnière au Congo. « Nous avons examiné les différents aspects permettant de relancer la surveillance de la grippe dans notre pays. En 2009 et 2013, nous n’avons surveillé la grippe que dans le seul département de Brazzaville. Cette fois nous nous sommes dits qu’en 2016, nous devons sortir de Brazzaville en choisissant trois autres départements, mais en 2017, je pense qu'avec le soutien de l’OMS, nous allons étendre ce projet dans l’ensemble des départements du Congo », a indiqué le Dr Fabien Roch Niama, également chef de l’unité de biologie moléculaire au Laboratoire national de santé publique.

« Participer à la fabrication du vaccin contre la grippe »

En relançant ce projet, ses initiateurs voudraient améliorer le mécanisme en rectifiant le tir. C’est ainsi que les participants ont décidé d’étendre ce projet dans tout le pays afin de dégager les tendances épidémiologiques, les déterminants épidémiologiques majeurs concernant la grippe de manière à se faire une idée sur la variation saisonnière dans le pays et surtout le type du variant qui circule. « Cela va nous permettre de savoir si les vaccins administrés au Congo contre la grippe nous protègent véritablement parce que cette fois nous allons participer à l’effort mondial de collecte des souches des virus de la grippe qui participent à la confection chaque année du vaccin contre la grippe. Nous allons cette fois faire partie des concerts des nations dans l’édification ou la fabrication du vaccin contre la grippe », a conclu Fabien Roch Niama.

Notons que les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été présidées par les Dr Donatien Mounkassa et Etienne Mokonzi Mobé, respectivement directeur du cabinet de la ministre la Santé et de la Population, et directeur de la biologie médicale au Laboratoire national de santé publique.