Journée internationale de l’alphabétisation : le gouvernement encourage la fréquentation des centres d’apprentissage

L’humanité célèbre le 8 septembre de chaque année, la Journée internationale de l’alphabétisation. Dans son message rendu public à cette occasion, le gouvernement s’est, par le biais de son ministre en charge des questions de l’Education fondamentale, réjoui des avancées enregistrées ces dernières années. « De 2010 à 2016, il y a eu 1 547 admis au CEPE adulte et 384 apprenants admis au BEPC. Toutes ces réussites montrent que toute personne, quel que soit son âge, est capable d’aller loin dans ses études, car " il n’est jamais trop tard pour apprendre ", a rappelé Anatole Collinet Makosso.

Il a également formulé le vœu de voir tous les acteurs fédérer leurs efforts sur la voie de l’alphabétisation et de faire barrage à l’illettrisme et à ses conséquences sur la société congolaise. Le ministre a aussi rappelé les différentes actions amorcées en faveur de l’alphabétisation dans le pays. Il a, par exemple, cité la mise en œuvre des politiques éducatives du gouvernement congolais. Il y a également la construction/réhabilitation des quatre centres de rescolarisation dont un dans le Kouilou à Youbi, un dans le Niari à Dolisie, un dans la Cuvette-Ouest et un autre à Brazzaville.

L’autre action concerne la contribution du gouvernement japonais à travers le projet « Prticipation communautaire en vue de la création d’un cadre d’apprentissage décent pour la petite enfance et la jeunesse déscolarisée (2011-2014. Celui-ci a abouti à la construction/réhabilitation des dix-huit centres de rescolarisation dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Pool, Plateaux, Likouala et la Sangha. A cela, s’ajoutent le projet « Autonomisation des jeunes et adolescents hors école » en 2016-2017 et la coopération bilatérale avec Cuba dans la perspective de la mise en place d’un programme « Yo si puedo » au Congo.

« Autonomiser les individus, les familles et les communautés et améliorer leur qualité de vie »

 « Toutes ces actions visent à réduire considérablement les taux de décrochage scolaire et d’alphabétisme de nos populations. Cela traduit sans aucun doute la vision du chef de l’Etat qui consiste à faire acquérir les connaissances scientifiques de base aux enfants, aux jeunes et aux adultes », a précisé Anatole Collinet Makosso.

Selon lui, la notion d’alphabétisation dépasse le seul apprentissage des savoirs de base tels qu’ils sont dispensés aux enfants à l’école primaire. Les connaissances acquises doivent, a-t-il souligné, pouvoir être mises à profit dans la vie sociale, et ne peuvent donc se limiter au déchiffrage des signes écrits. « L’alphabétisation doit autonomiser les individus, les familles et les communautés, et améliorer leur qualité de vie. Car, grâce à son « effet multiplicateur », elle contribue à éliminer la pauvreté, réduire la mortalité infantile, infléchir la croissance démographique, atteindre l’égalité des genres et assurer le développement durable, la paix et la démocratie », a-t-il poursuivi.

Il s’est, par ailleurs, félicité du soutien apporté dans le cadre de l’alphabétisation par les agences du système des Nations unies, notamment l’Unicef et l’Unesco. Rappelons que l’édition de la Journée internationale de l’alphabétisation de cette année marque le 50^e anniversaire du Congrès mondial des ministres de l’éducation qui s’était tenu à Téhéran en Iran en 1965. Au Congo, cette journée a été précédée par la célébration de la Semaine nationale de l’alphabétisation, organisée du 1^er au 7 septembre.