Crise centrafricaine : le Congo envoie le premier contingent de la Misca

  La cérémonie d’embarquement s’est déroulée à l’aéroport international Maya-Maya en présence du chef d’état-major général adjoint des Forces armées congolaises, le général René Boukaka. Les 500 militaires congolais s’ajoutent ainsi aux 350 éléments que le Congo a depuis, dépêché à Bangui dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (Micopax) dont le transfert de compétences à la Misca est prévu pour le 19 décembre prochain à Bangui.

Un jour auparavant, le chef d’état-major général des Forces armées congolaises, le général de division Guy Blanchard Okï, s’était adressé à la troupe. Il l’a invitée à la cohésion et à la discipline dans la mission qui lui a été prescrite, celle notamment de sécuriser et de pacifier la République centrafricaine.

« Le président de la République, le chef suprême des armées, a décidé d’envoyer un détachement de la Force publique en République centrafricaine au sein de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). Le bataillon de soutien à la paix et à la sécurité en Centrafrique, dont vous faites partie, fait de vous nos ambassadeurs dans ce pays. Ainsi donc, vous travaillerez au côté des détachements des forces armées des autres pays de l’Union africaine et de la France. C’est une mission noble qui demande beaucoup de concentration, l’appui, la discipline, l’éthique et la cohésion », avait notamment exhorté Guy Blanchard Okoï.

Il avait ajouté que le Congo était fier de contribuer à la pacification de la Centrafrique. « Soldats de la paix, faites en sorte que partout où vous serez, dans les missions que vous aurez à accomplir, que vous ayez toujours l’envie, le besoin de bien faire par rapport aux ordres et aux instructions qui vous seront données. Pour notre part, nous appelons de tous nos vœux l’éternel Dieu des armées pour qu’il vous inspire, vous fortifie et vous protège tous pour la réussite de votre mission », avait conclu le chef d’état-major général des Forces armées congolaises.

Rappelons que la République centrafricaine est en proie à des violences depuis le mois de mars dernier lorsque le mouvement rebelle Séléka a évincé le président François Bozizé du pouvoir. Depuis lors, le pays traverse les moments les plus sombres de son histoire. Selon la dernière enquête de l’ONU, des centaines de personnes ont perdu la vie et la situation a causé des milliers de déplacés et de sans-abris qui se trouvent aujourd’hui propagé dans d’autres pays de la sous-région de l’Afrique centrale. La Communauté internationale alertait, il y a une semaine, avant la nomination du général congolais Jean-Marie Michel Mokoko à la tête de la Misca par l’Union africaine, du risque d’un génocide.