Lutte contre le cancer chez l'enfant : la fondation Calissa-Ikama près du but

Cinq années de lutte, ce n’est peut-être pas beaucoup, mais c’est significatif. La preuve, la fondation Calissa-Ikama, qui a fait son cheval de bataille de la lutte contre le cancer chez l’enfant, ne ménage aucun effort pour donner l’espoir de guérir aux plus petits. C’est ainsi qu’en cinq ans de combat, c’est-à-dire depuis avril 2009, elle a mené plusieurs actions concrètes dans ce domaine grâce aux donateurs et partenaires. Ces actions ont même abouti à des avancées significatives.

Les premières journées d’oncologie pédiatrique, organisées par la fondation Calissa-Ikama et l’association française d’Assistance médicale de proximité, à Brazzaville et à Pointe-Noire, ont permis de procéder à un état des lieux de la prise en charge des cancers de l’enfant au Congo. Il sied de signaler que c’est à l’occasion de ces journées que la fondation Calissa-Ikama et l’Union congolaise contre le cancer ont entamé un plaidoyer auprès du gouvernement en faveur de la mise sur pied d’un plan national de lutte contre le cancer. C’est également à cette occasion qu’ont débuté les démarches d’adhésion au groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique.

C’est ainsi que pendant les trois années qui ont suivi, la fondation Calissa-Ikama a poursuivi les actions entamées en 2009. Et il a fallu attendre 2013 pour arriver aux résultats que voici. En janvier, le groupe congolais d’oncologie pédiatrique, une équipe pluridisciplinaire qui se charge de toute décision thérapeutique sur les cancers de l’enfant, est créé. En mai, le ministère de la Santé et de la Population valide le tout premier plan national de lutte contre le cancer, le plan national stratégique de lutte contre le cancer 2013-2017. Ainsi, le ministère de la Santé et de la Population donna son accord de principe pour l’implantation d’un centre spécialisé dans la prise en charge des cancers de l’enfant à l’hôpital mère-enfant Blanche-Gomes. Et en juin 2013, le Congo devient le treizième membre du groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique.

Un plan d'action très ambitieux pour les cinq années à venir

Les avancées significatives obtenues pendant le premier quinquennat de lutte contre le cancer chez l’enfant augurent sans nul doute de perspectives d’avenir meilleur au profit de la lutte contre les cancers de l’enfant. Il s’agit notamment de l’effectivité de l’accès gratuit aux anticancéreux pour les cinq principaux cancers de l'enfant à partir de 2014 ; de la formation d'un pédiatre en oncologie pédiatrique courant 2014-2015 ; de l’équipement d'un centre de prise en charge des enfants cancéreux à l'hôpital mère enfants Blanche-Gomes en 2015 ; du renforcement des capacités des médecins généralistes et des infirmières à l'identification rapide des signes du cancer en vue d’améliorer la précocité du diagnostic en 2014 ; de la mise en service de la ligne téléphonique Cancer Info Line et d'un GFU Cancer-GFU au début de l’année 2014 ;  de l'ouverture d’une unité d’oncologie pédiatrique à l’hôpital mère-enfant Blanche-Gomes en 2015 ; et enfin de l’ouverture d'une maison des parents pour les enfants venant de l'intérieur du pays courant 2016-2017.

« Ce plan d’action, traduit notre fervent désir de parachever les actions engagées, en agissant de façon concrète, dans un domaine très complexe, à travers des projets durables qui demain auront un impact  réel sur la réduction de la morbidité et de la mortalité dues aux cancers de l’enfant. Nous sommes si près du but... Et plus que jamais, nous avons besoin de l’appui des donateurs et partenaires pour qu’ensemble nous donnions aux enfants malades du cancer l’espoir de guérir », peut-on entendre dire la présidente de la fondation, Yolande Ketta-Mbanguyd.

Parmi les donateurs et partenaires agissants, il y a la direction générale de l’hôtel Potal, qui a accepté de céder son espace à la fondation pour sa lutte contre le cancer chez l’enfant. Jean-Jacques Bouity, son directeur général, a donné son aval. Plusieurs autres donateurs et partenaires sont partant pour la lutte contre le cancer chez l’enfant, c’est le cas de Maurice Nguesso, président de la CCIFC ; Christophe Geoffroy, président de la fondation Yaya-Geoffroy ; les élèves de l’école Mgr AF-Maloumby ; le comédien Cœur à Cœur.

Des projections vidéos Washiba chante Michael Jackson et Vox Disposa sont souvent faites sur fond d’animation comique afin de soutenir ce combat qui du reste n’est pas toujours gagné d’avance, mais dont la fondation entend sortir victorieuse.