Tension en mer de Chine : le Congo appelle les parties impliquées à privilégier le dialogue

Mercredi 22 Juin 2016 - 16:00

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Alors que le conflit territorial en mer de Chine a repris de plus bel entre les parties concernées, notamment la Chine, le Viêt-Nam, les Philippines, la Malaisie et Brunei, le gouvernement congolais, par l'entremise du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l'étranger, a rendu publique mardi une déclaration dans laquelle il appelle toutes les parties à privilégier la voie du dialogue en vue du règlement pacifique du différend qui les oppose.

Cette déclaration est ainsi libellée : « Le gouvernement de la République du Congo, soucieux de la préservation de la paix et de la sécurité dans le monde et profondément attaché aux principes de bon voisinage entre les Etats, exprime sa grande préoccupation devant la persistance de la tension en mer de Chine méridionale.

Dans ce contexte, il lance un appel à toutes les parties concernées, en vue de privilégier la recherche d’un règlement pacifique aux différends territoriaux, par voie de négociations ou consultations bilatérales, dans un esprit de compréhension mutuelle, sans ingérence extérieure, conformément aux engagements pris, notamment dans la déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale, signée en 2002 et aux dispositions pertinentes de la Convention des Nations unies sur le Droit de la mer ».

Les îles de la Mer de Chine méridionale revendiquées par les pays concernés sont composées de 4 archipels formant les îles Paracels et les îles Spratleys. Les intérêts visés par ces nations sont l’acquisition de domaines de pêche pour les deux archipels, l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz naturel pour les îles Spratleys, et la maîtrise d’une position stratégique.

Réputées riche en pétrole, les Spratleys sont de plus en plus revendiquées par chaque Etat concerné. Cependant, jusqu’à ce jour, aucun d’eux n’a accordé de concession en mer, pour éviter d’aggraver le conflit. Ce qui fait que les compagnies pétrolières internationales n’ont pas encore pris d’engagements, attendant que ce litige territorial soit réglé. Malgré cela, une base d’observation des manœuvres de la flotte américaine y est installée.

Les perspectives de pêche abondante sont une autre motivation à la revendication. A cela s’ajoute le fait que la zone soit le passage des routes maritimes les plus fréquentées au monde. En effet, dans les années 1980, au moins 270 navires de commerce empruntaient chaque jour ce passage. Actuellement, plus de la moitié du tonnage de pétrole transporté par mer y transite, chiffre en augmentation constante avec la croissance de la consommation chinoise de pétrole. Ce trafic est ainsi trois fois plus important que celui passant par le canal de Suez, en Egypte, et cinq fois plus que celui du canal de Panama.

Notons qu’aussi bien la Déclaration de 2002 sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale que « la double approche » récemment avancée par l’ASEAN préconisent des négociations cordiales et directes entre les pays directement concernés. Quant à la Chine, elle s’est toujours opposée, depuis le début du conflit, à l’internationalisation de la question de cette mer.  

 

Nestor N'Gampoula

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