Journée mondiale des réfugiés : plus de 60 millions de réfugiés dans le monde

Mardi 21 Juin 2016 - 15:12

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Célébrée le 20 juin de chaque année, la 16ème journée internationale des réfugiés a été placée sous le signe de « l’espoir », alors que le monde compte environ 65 millions de réfugiés, dont 55.000 au Congo.

 

Organisée en l’honneur des réfugiés, des demandeurs d’asile, des personnes déplacées, cette journée a été célébrée autour du thème : « Rêves et espoirs pour un lendemain meilleur ». « S’il est possible de dénombrer et de localiser les réfugiés dans les pays d’accueil, il est cependant impossible de constituer les peines qu’ils endurent chaque jour. L’Afrique est devenue le théâtre des actes terroristes. Ce tableau funeste nous impose à tous l’engagement pour chercher les moyens susceptibles d’empêcher l’apparition de nouveaux conflits. La restauration de la paix, dans les pays actuellement en crise d’une part, la prévention et le règlement pacifique des conflits d’autre part, devraient constituer notre cheval de bataille », a déclaré la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Dzondo.

Et de poursuivre : « Ces guerres ont inévitablement des conséquences dans les pays d’accueil, car cela a un impact social, économique et sécuritaire. La solidarité internationale devrait donc encourager les pays dits sûrs au partage de la charge occasionnée par la recherche d’une espace d’asile. »

Vu le nombre croissant des réfugiés, des solutions ne peuvent être conçues en dehors d’un cadre universel et du partage équitable des charges liées à la protection des réfugiés. Ainsi, le représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés, Traoré Ibrahima, a rappelé les efforts consentis par cette agence des Nations unies pour prouver une lueur d’espoir afin de trouver des solutions durables pour guérir le traumatisme que subi au quotidien les réfugiés.

« Cette année, Il est difficile de trouver des signes d’espoir du fait du nombre, de la complexité et de la nature prolongée des conflits. Le déplacement forcé atteint aujourd’hui, des niveaux sans précédent depuis la création des Nations unies. Actuellement on compte à l’effet, plus de 60 millions de personnes déracinées dans le monde. Pas un jour ne passe sans qu’une nouvelle tragédie de réfugiés ne soit annoncée dans les médias. Dans ce contexte tragique, des niveaux inquiétants de xénophobie, ainsi que d’hostilité de la rhétorique politique sur des questions d’asile font peser une menace sur les accords internationaux qui protègent les personnes forcées à fuir la guerre ou la persécution. Au lieu d’un partage équitable de la charge, nous assistons à la fermeture des frontières et voyons la volonté politique céder à la paralysie politique », s’est indigné Traoré Ibrahima.

Pour ce haut fonctionnaire, cette année doit être celle d’une prise de responsabilité collective et d’actions conjointe pour mettre fin aux conflits. « Nous devons faire preuve d’ingéniosité pour trouver des solutions durables et venir en aide aux réfugiés. Nous devons trouver des moyens humains et dignes pour que durant leur quête de sécurité, les réfugiés ne risquent pas leur vie, ni celle de leur famille », a-t-il insisté.

Depuis quelques décennies, le monde est en proie à plusieurs crises humanitaires créant ainsi des déséquilibres, des désordres dans la vie des personnes innocentes contraintes de quitter leur terre natale. Cependant, les réfugiés vivant en République du Congo ont affiché leur optimisme au regard du thème choisi cette année. « Malgré le chapelet de peines et de douleurs, le train de vie du réfugié tient toujours à cet espoir qui se confond à un parcours du combattant. La reconnaissance du statut reste le premier et le dernier rempart du réfugié en vue d’une intégration locale », a fait savoir Hélène Bengremian, réfugiée tchadienne. Elle a cependant profité de l’occasion pour inviter la communauté internationale à éradiquer les maux à l’origine des conflits. « Ce n’est pas possible de rester éternellement sous le statut de réfugié. Tout en cherchant à mettre fin aux conflits, il faut, en même temps, trouver des instruments juridiques contraignants et efficaces pour éviter chaque jour les déplacements massifs et forcés des populations », a-t-elle recommandé, avant de rappeler la nécessité du rapatriement volontaire, de l’intégration sociale et de la réinstallation dans un autre pays.

Au cours de cette cérémonie riche en animation culturelle, vingt-huit lauréats ont remporté le concours de peinture, de poésie et de rédaction. Aussi, la délégation des officiels a-t- elle effectué une visite des stands composés de produits vivriers et textiles, produits par des réfugiés installés au Congo.

 

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

une vue des participants

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