Vie associative : l’Initiative communautaire d’assurance maladie et vieillesse cible les plus démunisMardi 21 Juin 2016 - 15:13 Créée en 2014, l’ONG Initiative communautaire d’assurance maladie et vieillesse (ICAM-V) s’est fixée comme objectifs : rendre plus accessibles les soins de santé secondaires et tertiaires aux personnes démunies résidant au Congo et d’accompagner financièrement le nouveau retraité à contenir la période allant du préavis à l’automatisation de sa pension. Son président Alphonse Ebara parle de cette ONG qui reste encore méconnue dans le pays.
Alphonse Ebara (A E) : L’ICAM est une ONG répondant à la problématique d’accès des personnes démunies aux soins de santé secondaires et tertiaires à travers un apport financier mutualisé dans 95% des départements du Congo-Brazzaville. L’ICAM est une ONG à caractère opérationnel ; pour atteindre ses objectifs, elle adopte une approche proactive en focalisant son action sur les initiatives conçues et réalisées de façon autonome qui s’inspirent de plusieurs principes. Il s’agit notamment de l’analyse et la compréhension du contexte de référence ; la communication transparente avec les parties prenantes ; la vision et l’engagement à long terme ; la diffusion et le partage des résultats et des connaissances. De par sa nature, l’ICAM adopte les critères d’efficacité qui sont propres aux entreprises en termes de clarté des objectifs et des contenues ; de contrôle de gestion ; d’auto soutenabilité et de mesurabilité des résultats attendus à court, moyen et à long terme. LDB : Pouvez-vous nous parler de de votre zones d’intervention et de vos prestations ? A E : Conformément aux modes de gestion du système de santé communautaire, l’ICAM se développe au niveau des départements de la Cuvette-Ouest, des Plateaux, de la Cuvette, du Niari, de Pointe-Noire et de Brazzaville où elle est créée, spécifiquement dans les districts ruraux reculés, généralement caractérisés par les infrastructures sanitaires dont les prestations sont financièrement inaccessibles aux personnes démunies. Elle connaîtra une extension progressive dans d’autres départements et communes de notre pays, le Congo. En effet, l’ICAM garantit les dépenses issues des interventions subies par ses membres hospitalisés dans les structures sanitaires et pharmaceutiques étatiques ou privées du Congo, choisies par elle-même dans quelques domaines. Il s’agit précisément des frais d’hospitalisation, d’achat de produits pharmaceutiques sur ordonnance, des soins médicaux, chirurgicaux et obstétricaux avec complications ; l’évacuation sanitaire ; la formation des mutualistes à la gestion du programme ; les frais des examens cliniques et biologiques ; ainsi que des frais de la ration ; éducation sanitaire et des mutualistes vis-à-vis des maladies émergentes ; missions ayant trait aux exigences de l’ICAM. Dans les perspectives, elle envisage les investissements à court et à long terme ayant des prestations accessibles aux personnes démunies. LDB : D’où proviennent vos sources de financement ? A E : L’ICAM est une ONG vêtue d’une autonomie financière opérationnelle. La contribution financière initiale ; les revenus induits par les investissements diversifiés ; les dons et legs ; les cotisations circonstancielles des membres pour l’assistance maladie, constituent une masse financière nécessaire pour la survie de cette ONG. LDB : Une ONG, ce sont des partenaires. Aviez-vous déjà quelques contacts au niveau national ou international ? A E : Le ministère de la Santé et de la population met à la disposition les structures sanitaires, le personnel médical, les médicaments essentiels et d’autres moyens logistiques. Les pourparlers sont en cours et à bons termes avec certaines ONG, organismes nationaux et internationaux dont les identifications seront connues dès que les accords seront finalisés (choix des partenaires aux potentialités et expérience porteuse et consolidées ). LDB : Aviez-vous un message à adresser à l’endroit des Congolais ? A E : Le Congo à l’instar d’autres pays africains s’est investi dans la poursuite de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Dans sa composante santé et plus précisément en ce qui concerne la réduction de la morbi-mortalité au sein des populations, le pays est à pied d’œuvre dans l’offre des services de santé de qualité, à travers la modernisation des infrastructures sanitaires physiques, la formation et le recyclage du personnel de santé. En dépit de tous les efforts consentis par les autorités congolaises, qui constituent désormais un socle d’offre sanitaire moderne, il reste encore beaucoup de choses à faire. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration des conditions de demande et d’utilisation optimales des services par ces structures. De même, la demande des services de santé se heurte encore à son accessibilité financière et géographique très souvent liée au pouvoir d’achat du patient encore modeste. D’où votre contribution est donc sollicitée et nous en appelons à votre humanisme et surtout à votre sens d’altruisme dans l’accomplissement de ce devoir noble et désintéressé. Votre devoir nous obligerait. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Alphonse Ebara, président de l’ICAM que nous avons rencontré à Ewo, chef-lieu du département de la Cuvette-Ouest ; crédit photo Adiac Notification:Non |