Journée de l’enfant africain : les jeunes interpellent les autorités congolaises à travers le slamVendredi 17 Juin 2016 - 22:00 Le ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité a organisé en partenariat avec l’Unicef, une cérémonie solennelle le 17 juin au ministère des Affaires étrangères pour commémorer la fête de l’enfant africain
Forces et faiblesses du cadre juridique congolais La commémoration de cet évènement histoirique a été aussi dominée par la communication du directeur de la protection légale de l’enfance du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Joseph Bivihou. Celle-ci a porté sur l’arsenal juridique protégeant les enfants dans les situations de conflits et de crises. En effet, après avoir rappelé les différents instruments juridiques au niveau national et international, l’orateur a conclu par dire qu’il y avait des forces et faiblesses au Congo. S’agissant des forces, il a indiqué que le Congo disposait d’un arsenal juridique important de protection des enfants dans les situations de conflits et de crises. Quant aux faiblesses, il a noté la non-transposition dans le droit interne des dispositions pertinentes des conventions existantes, des protocoles de Genève ainsi que l’ignorance du dispositif par beaucoup d’acteurs et la communauté. C’est ainsi que Joseph Bivihou a recommandé la transposition des dispositions pertinentes des conventions et protocole de Genève dans le corpus juridique interne et la vulgarisation du dispositif auprès des acteurs et de la communauté. La dernière recommandation concerne l’introduction de l’enseignement des droits de l’Homme au primaire et au secondaire ainsi que dans les écoles de formation de la force publique. Présidant la cérémonie, le directeur du cabinet du ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Christian Aboké-Ndza, s’est dit interpellé par les différentes séquences de cette activité. « De toutes les présentations de ce jour, j’ai retenu une seule chose : c’est un cri d’alarme. L’ensemble des enfants interpellent les parents pour qu’on leur donne l’occasion de vivre pleinement leur vie et le ministère des Affaires sociales, est pleinement interpellé, le gouvernement en général », a-t-il déclaré. Selon lui, le domaine de la protection sociale est le quotidien de ce département ministériel qui sait que lorsqu’il y a des conflits et des crises, les enfants sont acteurs et victimes. « Exposez nos enfants à des crises comme le droit coutumier universel le décrit, est un délit. Ils sont les premiers à être victimes des atrocités de la guerre, et par conséquent, les droits relatifs à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, malheureusement, ne sont pas respectés », a poursuivi le directeur de cabinet. Interpellé par, ailleurs, par les trois recommandations formulées, Christian Aboké-Ndza pense que celles-ci intégreront leur plaidoyer avec l’Unicef. La législation nationale n’a pas encore, a-t-il dit, intégré la totalité des conventions et protocoles additionnels signés et ratifiés. « Un effort doit être fait dans ce sens pour que l’ensemble du cadre légal qui encadre effectivement les droits des enfants soit assez étoffé et garni pour être certains que les droits de nos enfants sont protégés », a-t-il conclu. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Loïc Malonga, vainqueur du concours slam ; les autorités posant avec les six candidats ; crédit photo Adiac
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