Sida : les Nations unies dressent le bilan sur la lutte contre la pandémie

08-06-2016 12:35

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Le siège des Nations unies à New-York abrite aujourd’hui une réunion pour faire le bilan de la lutte contre le sida dans le monde. Loin de se contenter des avancées enregistrées pour combattre le virus, l’ONU tient à venir à bout de l’épidémie d’ici à 2030.

 

 

 

Cette volonté affichée revêt une importance capitale lorsqu’on sait que l’Afrique abrite près de 70% des adultes, et 80% des enfants vivant avec le VIH dans le monde. Rien qu’en Afrique subsaharienne, 26 millions de personnes sont atteintes du VIH/Sida.

Il est vrai que des efforts considérables ont été réalisés non seulement en matière de traitement, des campagnes de sensibilisation et d’information, entraînant la baisse du taux de contamination dans certains pays, mais beaucoup reste à faire. Pourtant ces cinq dernières années l’on a noté une diminution remarquable du nombre de nouvelles personnes infectées : près de 15 % dans l’est et le sud de l’Afrique, et 8 % dans les régions de l’ouest et du centre.

Malgré cela, le nombre de personnes atteintes devrait pousser les organisations en charge de la santé à porter un regard particulier sur les pays qui sont en zone d’alerte. Quant à la faiblesse de la progression du virus, elle s’explique en partie au fait que les femmes enceintes contaminées sont mieux prises en charge. C’est le cas de l’Afrique du Sud qui accomplit les meilleurs progrès en la matière. Dans ce pays en effet, toutes les femmes enceintes infectées reçoivent un traitement antirétroviral, ce qui entraîne une forte diminution de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Outre la diminution du taux de contamination, l’accès aux médicaments a progressé pour l’ensemble de la population. En dépit des efforts consentis dans la lutte contre le VIH/sida, les experts de l’ONU estiment que « l’épidémie continue à se propager de manière disproportionnée en Afrique ». En témoigne le fait que moins de trois personnes sur dix contaminées par le virus en Afrique australe et centrale ont accès aux antirétroviraux. Et quand elles y ont accès, c’est souvent sur le tard.

Notons que la prise en charge tardive des malades se répercute aussi bien sur les personnes infectées que sur la communauté. Cela dit, parce qu’il n’est plus à démontrer que le traitement diminue aussi la capacité de transmission du virus.

 

 

Nestor N'Gampoula

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