Enseignement : pas de prorogation des dates des examens d’EtatMardi 10 Mai 2016 - 17:15 Perturbée dans certaines localités du Pool et les quartiers sud de Brazzaville après les attaques des ex-Ninjas dans la nuit du 3 au 4 avril dernier, l’école a repris son cours normal dans la quasi-totalité des zones concernées. Le ministre de tutelle qui a effectué une visite le 9 mai, dans les districts de Kinkala, Louingui et Boko, dans le Pool, s’est dit rassurant quant au respect du calendrier.
« Nous sommes arrivés dans le département du Pool alors qu’on nous disait que l’école était totalement paralysée, au point où d’aucuns nous demandaient avec insistance de reporter la date des examens d’Etat. Nous avons écouté les autorités locales, les cadres de l’administration scolaire, les équipes de maîtrise, et les élèves eux-mêmes. Et vous avez suivi avec moi, les élèves nous ont témoigné leur détermination, ils sont prêts à affronter les examens d’Etat aux dates prévues », a indiqué le ministre à la fin de la visite. En effet, à Soumouna, l’un des fiefs du « pasteur Ntoumi », l’école ne fonctionne pas puisque le village est désert. A Kinkala, à l’école primaire Ntari Ngouari, les élèves et les enseignants n’étaient pas nombreux. Dans les autres écoles du département visitées, on a noté l’engouement, surtout à Boko où Anatole Collinet Makosso et sa délégation ont été chaleureusement accueillis par les élèves de l’école primaire Malanda, déplacés pour la circonstance au CEG. Au lycée 5 Février 1979 de Kinkala, certains élèves se sont plaints du retard accusé dans l’exécution des programmes. Une course contre la montre ? C’est ainsi que le ministre a instruit les enseignants à redoubler d’efforts afin que les chapitres restants soient dispensés dans les trois semaines qui les séparent du Baccalauréat et à intensifier les travaux dirigés pour préparer davantage les élèves. Anatole Collinet Makosso a également annoncé quelques mesures concernant les élèves dont les parents ont quitté les villages du fait des traumatismes pour se réfugier dans d’autres localités environnantes. Ces enfants, notamment les candidats aux examens d’Etat seront pris en charge par l’Etat qui va les interner jusqu’à la fin de l’année. De même, les enseignants qui ont du mal à arriver à leur lieu de service seront pris en charge par le gouvernement. « Des dispositions vont être prises, avec même une forme de compensation financière pour que ces enseignants viennent dispenser des cours et aider les élèves à affronter leurs examens. Pour les trois semaines qui nous restent, les autorités locales du département du Pool sont instruites pour que ces élèves et les enseignants passent la fin de l’année sans problème », a poursuivi le ministre. Carte scolaire du département du Pool Présentant les difficultés et la carte scolaire de la contrée, le directeur départemental de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation du Pool, Auguste Bidzouta, a indiqué que la visite du ministre Collinet Makosso, était la bienvenue car la communauté éducative a besoin d’assistance et de réconfort moral pour qu’elle s’investisse davantage à relever ses nombreux défis. S’agissant de la carte scolaire, ce département dispose, entre autres, de quatre coordinations des CEG ; quinze inspections de l’enseignement primaire ; une inspection de l’éducation préscolaire ; six lycées dont un n’est pas fonctionnel (Kintelé) ; 49 CEG ; 330 écoles primaires ; 23 centres d’éducation préscolaire ; quatre centres d’alphabétisation et de ré-scolarisation. Cette direction est, en effet, confrontée, au déficit en personnel enseignant. L’on note également un nombre très élevé d’enseignants bénévoles, remettant en cause le principe de la gratuité scolaire. « En dépit des difficultés matérielles et financières, l’école dans le Pool a toujours bien fonctionné au double plan administratif et pédagogique, depuis le 1er octobre 2015 jusqu’au 27 mars 2016. Cependant, à partir du 28 mars, date de la rentrée du 3e trimestre, l’école dans les localités de Goma-Tsé-Tsé, Mayama et Vindza a connu quelques perturbations à cause de ce que nous connaissons », a rappelé Auguste Bidzouta. Rappelons que la visite du ministre en charge de l’Enseignement général dans ce département fait suite à un rapport qui mettait à mal la situation scolaire dans le Pool. En effet, selon ce rapport, l’école ne fonctionne pas dans plusieurs localités dont Kinkala. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le ministre Anatole Collinet Makosso et les autorités du Pool à Soumouna ; les élèves dans une classe au CEG de Kinkala ; les élèves de l’école primaire Malanda de Boko ; crédit photo Adiac Notification:Non |