VIH-sida : l’AIMF s'engage dans la lutte

Trois jours durant, les représentants des différentes villes membres de la francophonie vont plancher sur des questions relatives à l’action des élus locaux en faveur de l’économie sociale et solidaire. Il s’agit d’examiner le rôle de l’engagement politique des élus locaux, les services à offrir pour la promotion du secteur de l’économie social et solidaire, la possibilité de favoriser les espaces de coordination et les cadres de coopération durables. « L’économie sociale et solidaire est un cheminement vers une société de l’humanisme », a déclaré le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf.

L’autre sujet au menu du trente-troisième congrès des maires francophones concerne l’intensification de la lutte contre le VIH-sida. Le directeur exécutif de l’Onusida, qui s’est exprimé sur le sujet, a énuméré les différents obstacles à la lutte et appelé les maires à plus de vigilance. Au total, quatre-vingts pays dans le monde disposent encore de lois qui tendent à marginaliser et à favoriser l’exclusion des personnes vivants avec le VIH. L’AIMF devrait être un outil de transformation et de sensibilisation pour empêcher la propagation de la maladie : « La Francophonie doit faire entendre sa voix pour que dans les années à venir, il y ait zéro décès, zéro contamination, zéro exclusion », a déclaré Michel Sidibé. Pour le président français, François Hollande, « la lutte contre le VIH-sida reste l’un des grands objectifs de la France ». Trois milliards d’euros ont été ainsi versés par l’Hexagone dans la lutte contre la maladie dans l’espace francophone pour les trois années à venir.

L’AIMF est un réseau de collectivités locales francophones et de leurs associations, qui se retrouvent autour de valeurs communes, parmi lesquelles la volonté de justice et de développement dans la solidarité et la paix. Elle concourt à une meilleure gestion des collectivités en favorisant les échanges d’expériences, en mobilisant l’expertise territoriale francophone et en finançant des projets de développement. L’association a été créée en 1979 autour d’une vingtaine de villes francophones, à l’initiative de Jacques Chirac, ancien maire de la ville de Paris. Elle regroupe aujourd’hui 221 villes et 2 associations nationales de villes issues de cinquante pays auxquels viendra s’ajouter l’Uruguay, avec l’adhésion de sa capitale Montevideo.

Le soixante-dix-neuvième bureau exécutif de l’association a ainsi voté l’attribution d’une subvention de 1,1 milliard d’euros, destinée à des projets d’équipements publics et de renforcement des capacités d’intervention des maires qui bénéficiera à 1,6 million de personnes dans dix pays africains et asiatiques.