Le 20 mars : journée internationale de la Francophonie

Mercredi 23 Mars 2016 - 11:00

Depuis 1988, près de 230 millions de locuteurs célèbrent le lien fort qui s’exprime entre eux : le français en partage. Pour l’édition 2016 placée sous le thème « le pouvoir des mots », la Secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean a prononcé une allocution à la hauteur « d’une dimension symbolique et une urgence particulière »

Michaëlle Jean

La célébration de cette année intervient à un mois de la disparition de Boutros Boutros-Ghali, premier secrétaire de l’OIF. En effet, la Secrétaire générale a souligné dans la continuité de ses prédécesseurs, combien « nombre de pays de l’espace francophone, et tant d’autres, sont depuis plusieurs mois, touchés au cœur par des attentats terroristes lâches, cruels et meurtriers, perpétrés au nom d’une idéologie de la haine.

Succédant à Abdou Diouf, Michaëlle Jean a parlé de la menace qui plane encore et toujours, mais à la stratégie de la terreur, les populations ont voulu, partout, répondre par le courage, par la volonté de se dresser fièrement et de célébrer la vie a-t-elle expliqué.

Et de constater que les frontières sont tombées : du Mali à la France et à la Belgique, du Cameroun à la Tunisie, du Niger au Canada, du Tchad à l’Egypte, du Liban à Madagascar, du Burkina Faso au Québec et à la Suisse, du Vietnam au Burundi et à la Roumanie, les messages de solidarité sur tous les continents se sont mêlés.

Grâce à la langue française, la secrétaire générale a incité à saisir l’occasion de ce 20 mars pour faire de cette langue commune une langue de résistance, « en redonnant tout leur sens et tout leur pouvoir aux mots qui nous relient et qui nous unissent … Tous les mots nous parlent, mais certains plus que d’autres, parce qu’ils expriment l’essence profonde de la condition humaine ». Et de scander : « Liberté ; égalité ; solidarité ; fraternité ; diversité ; universalité ».

Pour Michaëlle Jean, ce sont ces mots qui disent la volonté de faire reculer et de vaincre l’intolérable et l’inacceptable. « Ils disent notre volonté de vivre libres ensemble pacifiquement, d’agir ensemble solidairement, de penser l’avenir ensemble, fraternellement » martèle-t-elle.

Et enfin de conclure qu’« alors, en cette Journée internationale de la Francophonie, fêtons partout avec allégresse et une conviction renouvelée, le pouvoir de notre langue commune, la langue française, et le pouvoir des mots ».

Antoine Daniel Kongo