Union européenne/Afrique centrale : bientôt la mise en place d’une nouvelle vision de l’aide intitulée « Blending »

Cette réunion qui durera trois jours permettra aux experts de la CEEAC et ceux de la CEMAC d’échanger de front avec les représentants de l’UE, notamment sur les questions liées au soutien des pays africains et à la problématique du financement des infrastructures et de la gouvernance pendant cette période de crise.

En effet, selon les experts de l’UE, leur organisation poursuit sa stratégie d’aider les pays de l’Afrique centrale à se développer dans divers secteurs. Et, c’est dans cette optique que l’institution  a décidé de rencontrer ses partenaires africains de la sous- région afin de leur faire part de sa nouvelle philosophie d’aide intégrant aussi bien les dons que les prêts. Une nouvelle vision dénommée : le « Blending ». Il constitue un instrument au service des objectifs de la politique extérieure de l’UE.  

« Notre politique est que, les subventions de l’UE peuvent être utilisées de manière stratégique afin d’attirer des financements additionnels pour des investissements importants dans les pays partenaires. Car, les Européens entendent affirmer leur engagement à accompagner l’Afrique centrale dans ses efforts de développement économique et l’intégration régionale », précise les experts de l’UE.

Faisant une rétrospection sur  la vision qu’a l’UE sur le continent africain, notamment pour son développement, les représentants de cette organisation ont déclaré que leur nouvelle philosophie  s’appuie sur un constat, selon lequel, l’Afrique centrale éprouve des lacunes à instaurer une zone économique et douanière fiable. Ceci, à cause de sa population relativement faible, de son enclavement, des problèmes de sécurité qui se posent encore avec acuité, de nombreuses barrières non tarifaires légales et illégales. A ce tableau sombre s’ajouteraient, selon eux, d’autres faiblesses telles que, les liaisons électriques transnationales les moins développées sur le continent et des systèmes de transport et de commerce qui seraient aussi faibles.

Ainsi, pour l’UE, pour faire face à toutes ces difficultés, une nouvelle politique d’aide est nécessaire. Et c’est à travers le « Blending » que l’UE tient à booster les infrastructures du continent africain à savoir : le transport, l’énergie et la communication tout en tenant compte de l’identification faite par les pays de la CEEAC et de la CEMAC au travers des projets. «  Nous voulons faciliter les investissements en Afrique centrale, plus précisément dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement, FED dont le deuxième volet comporte une ligne  d' infrastructures », a conclu un expert de l’UE.