Action humanitaire : une assistance financière pour les familles des victimes des pluies diluviennes

Comme chaque saison des pluies et en ce même mois de mars, les dernières grandes pluies ont occasionné des dégâts matériels et humains très importants dans certains quartiers de la capitale, notamment à Makélékélé dans le premier arrondissement et Mfilou dans le septième. En effet,  huit morts ont été dénombrés dont quatre à Makélékélé: Michelle Bidié 17 ans et son bébé de trois mois ; Passi Beli Grâce Josué (21 ans) et son cadet Passi  Beli Abraham Josué12 ans tous élèves. A  Mfilou, Monique Moundelé, une personne du troisième âge et ses deux petits-fils Loïc Grâce Mbemba (13 ans) et Rosny Nitouena Mbemba (11 ans). Des maisons inondées, détruites et d’autres ensevelies dans la boue, tel a été le décor planté à l’issue de ces deux pluies dans certains quartiers sud et ouest de Brazzaville.

Informée de cette situation difficile par ses services, la ministre en charge des Affaires sociales, Emilienne Raoul, a instruit la directrice générale de l’action humanitaire de tout mettre en œuvre pour que ces compatriotes fauchés par les catastrophes naturelles soient inhumés dans la dignité et le respect. C’est ainsi que le lundi 7 mars, dans l’après-midi, la directrice générale de l’action humanitaire  s’est rendue au chevet de ces familles endeuillées en leur remettant la contribution du gouvernement pour l’organisation des veillées et des obsèques de ces personnes.

De Mfilou à Madibou en passant par Makélékélé,  l’envoyée du gouvernement  a fait passer le même message souvent teinté de chagrin et de douleur. « Les mots me manquent devant ce malheur qui vous a frappés. Nous ne pouvons rien devant la mort. Ils sont partis et reposent en paix. On ne peut vous laisser pleurer seuls,  il faut vous assister. Tel est le crédo de notre ministère pour ce genre de situation inhabituelle. C’est pourquoi, nous sommes venus apporter le soutien du gouvernement de la République à l'occasion de cette épreuve difficile que vous êtes en train de subir. », a déclaré Alice Tsoumou Gavouka Mpili.

Bernard Loukouaya, fils de la défunte Monique Mpassi, n’a pas caché sa satisfaction en ces moments difficiles marqués par la perte des trois membres de sa famille : « Nous ne nous attendions pas à cela, l’apport de l’Etat que nous venons de recevoir de vos mains vient vraiment au bon moment, il va nous permettre d’enterrer nos parents dans la dignité et l’honneur ».

De son côté, Jean Passi, qui a perdu deux enfants à Mfilou,  n’a pu contenir ses larmes, en remerciant le gouvernement par le canal de l’émissaire de la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité. A 22 ans, Jube Cliton Bidié, désœuvré et inconsolable, a perdu sous ses yeux,  sa petite amie et son bébé de trois mois. Rescapé du drame, il se retrouve avec une plaie béante au pied droit. En effet, ce jeune homme qui vivait avec sa petite famille dans un studio, a vu le mur céder sous la pression des eaux boueuses, provoquant ainsi l’ensevelissement de la maison. Marqué par le témoignage poignant de Jube Cliton Bidié, le gouvernement s’occupera, en dehors de l’assistance financière apportée, de la  prise en charge psychologique de ce jeune et de sa  réinsertion dans la vie active.

Rappelons que le gouvernement avait également, en 2014, assisté les parents des victimes de la pluie torrentielle du 24 novembre dans les quartiers nord de Brazzaville.