Enseignement supérieur : plus de 241 milliards FCFA pour la construction de l’université Denis Sassou-N ’Guesso de KinteléSamedi 20 Février 2016 - 15:45 Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a procédé le 19 février, au lancement officiel des travaux de la deuxième université publique du Congo qui portera son nom. Le coût prévisionnel de cette infrastructure, le premier du genre dans le pays, dont la fin est attendue dans 36 mois, soit 3 ans, est estimé à 241 milliards 647 millions 529 mille 724 FCFA.
Une capacité d’accueil de 30 000 étudiants En effet, reparti en quatre zones (éducative, administrative, résidentielle, sportive, et une zone de services universitaires), le complexe universitaire de Kinkelé est capable de recevoir 30 000 étudiants. Les zones éducative, administrative et de service abriteront, entre autres, le rectorat ; la bibliothèque centrale et le centre de l’audiovisuel ; le restaurant universitaire ; l’Ecole supérieure des télécommunications et des NTIC ; l’Institut supérieur d’éducation ; les Facultés des sciences et techniques I et II. Les autres structures attendues sont : l’Ecole des mines, de l’hydraulique et de l’énergie ; l’Ecole supérieure des bâtiments et travaux publics ; l’Institut supérieur des sciences et techniques de la communication ; l’Institut des sciences et techniques appliquées ; l’Institut supérieur des sports et de l’éducation physique. Le tout pour un amphithéâtre (bâtiment plain-pied) de 1966 places. Les résidences d’étudiants construites à la faveur des Jeux africains Dans la zone résidentielle on y trouve, la résidence du recteur ; les résidences des enseignants (148) et des appartements. Il y a aussi des résidences d’étudiants (12 bâtiments R+3 de 3 768 chambres), qui ont été construites à la faveur des Jeux africains et ont servi au village olympique, offrant une capacité d’hébergement de 15 000 étudiants. Sur la zone sportive, il est prévu un stade de football aux normes olympiques de 3000 places, avec piste d’athlétisme et gradins couverts pour 1700 personnes ; un centre sportif universitaire ainsi qu’une piscine olympique couverte. Présentant les caractéristiques techniques de l’ouvrage, le ministre à la présidence de la République, chargé de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux a rappelé que, par sa configuration, la deuxième université publique du Congo est un complexe intégré qui fera de l’espace de Kintelé un centre névralgique d’impulsion des dynamiques économiques. Avec sa mosaïque de formations centrées sur la professionnalisation évolutive, a commenté Jean Jacques Bouya, les diplômés qui y sortiront ne seront pas déconnectés du monde du travail. « L’UDSN jouera, et cela est certain, un rôle actif de grande importance dans l’élaboration des procédés innovants, véritables ferments de la croissance future afin de façonner des hommes et des femmes performants qui s’inscrivent sur la liste restreinte des atouts que peut disposer un pays », a espéré le ministre en charge des Grands travaux. Le représentant personnel du chef de l’Etat en charge du développement de l’enseignement supérieur, le professeur Théophile Obenga, a, quant à lui, souligné que de par la topographie et l’environnement, l’université d’Etat de Kintelé, se trouvant à l’apex du triangle dont la base relie Brazzaville à Kinshasa, est promise à un avenir radiant. « L’UDSN a aussi un contenu qu’il faut également maîtriser : les programmes d’enseignement et de recherche. Les équipements, les laboratoires, les enseignements, les étudiants, les personnels administratifs et syndicaux, les écoles, les instituts, les facultés, la vie universitaire», a laissé entendre Théophile Obenga. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Georges Moyen, a, de son côté, indiqué qu’il n’y a pas de développement économique, social et culturel sans un système d’enseignement supérieur performant et compétitif, accessible à toutes les couches sociales. Il a reconnu que l’université Marien-Ngouabi ne suffit plus à contenir la pression des effectifs sans cesse croissants. « Ni sa configuration, ni la réhabilitation de ses équipements ne peuvent résorber le retard accumulé en matière d’infrastructures d’enseignement supérieur. La construction de ce complexe universitaire permet d’imaginer la maximisation, sur la base des projets structurants, des partenaires multiples et innovants », a-t-il martelé, précisant que la construction de l’UDSN est une solution à ce déficit.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le chef de l’Etat posant la première pierre ; le rituel des notables d’Ignié pour la bénédiction du site ; crédit photo Adiac
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