Coopération Congo/Russie: une stabilité intérieure pour rassurer les perspectives économiques

La rencontre de l’ambassadeur russe avec la presse congolaise s’inscrit dans le cadre de la Journée du Diplomate russe célébrée le 10 février. Entre Brazzaville et Moscou, « la coopération se développe activement et progressivement », a déclaré Valery Mikhaylov se félicitant de l’entrée en vigueur, en janvier dernier, de l’accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatique et de service en provenance des deux pays. En novembre dernier, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, s’est rendu à Moscou où il s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine et son homologue Sergueï Lavrov.

Les Congolais seront aux urnes, le 20 mars prochain, pour élire leur nouveau dirigeant. Pour la Russie, la stabilité dont jouit le Congo doit être préservée, car « elle ouvre de larges perspectives pour la performance socio-économique et attirer les investissements dans l’économie du pays ». « Nous saluons la détermination des dirigeants du Congo d’engager toutes les forces politiques du pays dans le processus électoral », a confié le diplomate russe.

Les parties russe et congolaise viennent d'ailleurs de relancer les activités de la Commission mixte Congo-Russie, en vue de redynamiser leur coopération dans les domaines de l’énergie, l’hydroénergie et la formation. Dans ce sens, la Russie souhaite accélérer le chantier du pipeline Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso, « qui contribuera à la sécurité énergétique et porteur de nouveaux emplois », à l’instar des secteurs agricole et forestier, ainsi que les innovations et communications.

«Les principes clés de la politique extérieure russe ne changent pas»

La Journée du diplomate est souvent une occasion pour l'ambassade russe de faire le point sur la politique extérieure du pays et la position de Moscou sur l'actualité brûlante. En ce qui concerne la sécurité et la lutte contre le terrorisme transfrontalier, le chef de la diplomatie russe au Congo a rassuré que son pays est prêt à contribuer dans le cadre des mécanismes de lutte contre la menace en Afrique centrale et sur le continent. En témoigne la participation du chef de bureau russe d’Interpol, Alexandre Prokoptchuk, à la conférence régionale d’Interpol qui vient de s’achever, le 10 février, dans la capitale congolaise. «. Nos efforts se sont centrés sur la promotion de l’initiative du président russe Vladimir Poutine pour la formation d’une coalition antiterroriste sur la base du droit international et sous l’égide de l’ONU », a précisé l’ambassadeur russe.  

« Les principes clés de la politique extérieure ne changent pas: la transparence, la prédictibilité, le pragmatisme visant à protéger les intérêts nationaux », a martelé le conférencier. Pour faire face aux problèmes complexes du monde, par exemple la Libye et la Syrie, « il est judicieux de s’appuyer sur le droit international en respectant la diversité culturelle, les civilisations, ainsi que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », selon Moscou, en impliquant les organisations comme l’Union africaine, la Communauté des Etats indépendants, l’Organisation de coopération islamique, la Ligue arabe…