La Chaîne de l’Espoir au cœur des opérations au CongoMercredi 6 Novembre 2013 - 10:30 En deux jours d’opérations à cœur ouvert, l’association humanitaire a déjà sauvé quatre enfants, dont le jeune Prince, âgé de 6 ans, qui, d’après le professeur Alain Deloche, avait une bombe à retardement dans la poitrine Arrivée à Brazzaville le 2 novembre, l’équipe de La Chaîne de l’Espoir est à pied d’œuvre au centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville où les enfants sont en train de recouvrer la santé. Au cours d’une conférence de presse, le 5 octobre, le chef de la délégation, le professeur Alain Deloche, a indiqué que les opérations se déroulaient sans difficulté majeure grâce aux installations du CHU qui dispose désormais de blocs opératoires, de salles de réanimation, de réveil et de stérilisation équipés de matériel neuf. « La première opération à cœur ouvert sur un enfant a été réalisée au CHU de Brazzaville le lundi 4 novembre au matin. Croyez-moi, c'est une grande nouvelle ! Il s’appelle Prince, il a six ans », a expliqué le professeur Alain Deloche, précisant que mille détails comptaient en chirurgie cardiaque. « Nous avons reçu ce jeune enfant dans le service de pédiatrie des grands enfants pour un souffle de cœur. Nous avons diagnostiqué une communication interventriculaire, c’est-à-dire qu’il y avait un passage de sang entre les deux ventricules. À terme, l’enfant courait le risque de décéder de mort subite », a précisé le Dr Anne Berthe Mpemba Loufoua, médecin correspondant de La Chaîne de l’Espoir au Congo. Après l’intervention couronnée de succès du jeune orphelin, que l’équipe a surnommé « Petit Prince », les médecins ont ensuite opéré Juptia Mayala, 8 ans, venue du département des Plateaux pour un souffle au cœur. Selon Alain Deloche, deux patients par jour sont opérés et la durée de l’opération est de cinq heures. Cette semaine, les interventions ne concernent que les enfants, ni les nourrissons ni les adultes. Alain Deloche a indiqué que la sélection des patients se faisait sur des critères médicaux et a adressé un message d’espoir à l’endroit des parents. « Il y a des solutions. Je crois que la médecine traditionnelle n’a pas les moyens de guérir ce genre de maladies. Le dépistage est très important. Aujourd’hui, il y a à Brazzaville des équipements adaptés et des médecins compétents, c’est évident », a-t-il assuré, ajoutant qu’un diagnostic précoce était capital pour l’avenir des patients. Le fondateur de La Chaîne de l’Espoir a, par ailleurs, présenté à la presse la maquette du futur Institut du cœur de Brazzaville qui devrait être un centre de référence pour toute la sous-région. Le futur « hub » du cœur de Brazzaville permettra la prise en charge des maladies cardiaques congénitales et des maladies cardio-vasculaires des enfants et des adultes du pays, voire de la sous-région. « C’est une façon moderne de voir les choses. Les plus hautes autorités nous aident dans ce projet. Le président de la République lui-même le trouve séduisant : c’est lui qui a voulu qu’on appelle cet institut “hub du cœur” », a expliqué le professeur Alain Deloche, se félicitant de la motivation des équipes congolaises. Avant de concrétiser ce projet, des formations spécialisées seront organisées sur place en 2014-2015. Initié en partenariat avec la Fondation Congo Assistance, le projet a déjà fait l’objet d’études préliminaires et pourrait aboutir d’ici fin 2015. Rappelons que la délégation de La Chaîne de l’Espoir qui séjourne au Congo est composée de quatorze personnes. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le professeur Alain Deloche examinant le « Petit Prince ». Photo 2 : L’opération d’un patient au CHU de Brazzaville (© Pascal Deloche). Photo 3 : Alain Deloche entouré des docteurs Emmanuel Koutaba et Anne Berthe Mpemba Loufoua (© Adiac). |