Réinsertion socioéconomique : le projet Lisungi a besoin de la contrepartie du gouvernement congolais

Jeudi 7 Janvier 2016 - 18:41

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Le rapport sur l’exécution budgétaire du projet Lisungi mis en œuvre par le Congo et la Banque mondiale, le 30 novembre 2015, présenté le 5 janvier à l’occasion de la deuxième session ordinaire du Comité d’orientation stratégique (COS), indique que sur les 3, 871 milliards FCFA prévus pour l’année dernière, seulement environ 1, 390 milliard FCFA ont été décaissés, soit un taux d’exécution de 35, 92%

L’écart global entre les prévisions et les réalisations de 2, 481 milliards FCFA, se justifie, selon ce rapport, par le fait que le projet Lisungi n’a pas accédé aux ressources de la contrepartie telle que prévue. Cette conjoncture pourrait porter préjudice à la mise en œuvre des activités cette année. D’où la nécessité de prendre des dispositions au niveau du gouvernement. En effet, dans le souci de garantir la pérennité du projet, le COS a recommandé à l’Etat de tout mettre en œuvre afin de mobiliser des ressources de la contrepartie non décaissée en 2015.

Les membres du COS ont également adopté, avec amendements, le document de cadrage du plan de travail et du budget annuel 2016. S’agissant du budget prévisionnel, il s’élèverait à la somme de 7 milliards 250 millions 502 945 FCFA. Il est retenu comme activité prioritaire, la fiabilisation du système informatique et l’intégrité du registre unique ; l’augmentation du nombre de ménages inscrits dans le registre unique, et ceux éligibles aux paiements ; le soutien aux activités d’inclusion productive. A cela, s’ajoutent, la préparation des conditions de passage à l’échelle ; le suivi des conditionnalités des ménages ainsi que la construction des sièges des Circonscriptions d’actions sociales (CAS) de Mfilou et Loandjili. Ceci au titre de la convention avec l’Agence française de développement (AFD).

« Par ailleurs, il a été suggéré à l’équipe du projet d’inscrire dans son programme annuel une activité relative à la sensibilisation des conseils départementaux sur les activités du projet. Aussi devrait-elle mettre sur pied des cercles de protection sociale dans les zones d’intervention du projet », souligne le communiqué final.

Les participants ont, en outre, adopté le rapport sur l’implémentation du système de gestion d’infirmation et du registre unique des ménages ainsi que le document de stratégie d’inclusion productive. Cette stratégie permettra, en effet, de comprendre les mécanismes prévus pour conduire les ménages bénéficiaires vers l’autonomisation.

Cette session a été également une véritable opportunité pour les participants de faire le bilan à mi-parcours de Lisungi-système des filets sociaux, une année après sa mise en œuvre. Lors de son lancement, l’Unité de gestion du projet avait reçu la mission de tout mettre en œuvre afin de créer les conditions nécessaires pour répondre aux attentes du gouvernement, de la Banque mondiale et des communautés, en procédant courant 2015 aux transferts monétaires à l’endroit des ménages éligibles.

 

L’AFD octroie 5, 248 milliards FCFA

A ce jour, plus de 2 000 ménages ont accédé à leurs allocations dont 1720 à Brazzaville, 254 à Mvoumvou (Pointe-Noire), 243 à Makoua, 301 à Oyo (Cuvette). « A titre de rappel, les sept localités, objet de la convention avec la Banque mondiale, visaient 5000 ménages et 1000 personnes âgées », a rappelé la présidente du COS, la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Emilienne Raoul, annonçant la signature d’une convention entre l’AFD et le gouvernement pour un montant global de 5, 248 milliards FCFA.

Rappelant l’objectif majeur de Lisungi qui vise la réduction de la vulnérabilité et la lutte contre la pauvreté, elle a indiqué que l’appui financier de l’AFD permettra d’étendre désormais le projet dans d’autres localités, notamment à Mfilou, Djiri et Madibou à Brazzaville et Loandjili à Pointe-Noire.

La participation de l’Unicef annoncée

Présidant la cérémonie de clôture, le ministre du Plan et de l’intégration, Léon Raphaël Mokoko, a déclaré que la prochaine session du COS qui se tiendra d’ici à la fin de ce mois, sera une occasion pour adopter le plan de travail et le budget annuel 2016. Le vice-président du COS a rassuré les partenaires techniques et financiers du Congo dans ce projet, notamment la Banque mondiale, l’AFD et l’Unicef qui prendront le bateau sous peu, du ferme engagement du gouvernement quant à garantir sa contrepartie financière, gage du succès du projet.

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

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