Vih-Sida/Congo : une stratégie de réduction de la stigmatisation et la discrimination en phase d’étudeLundi 28 Décembre 2015 - 16:20 La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le VIH-Sida, Marie Franck Puruehnce, a ouvert, le 28 décembre à Brazzaville, l’atelier d’élaboration de la stratégie de lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH-Sida (Pvvih). La stratégie adoptée va contribuer à l’atteinte de la vision contenue dans le cadre stratégique de lutte contre le VIH et le Sida 2014-2018 qui, consiste à faire du Congo un environnement favorable à l’accomplissement des droits des PVVIH. Séance tenante, les participants à cette rencontre vont assister à la présentation d’une étude et vont décider de mettre en place un plan stratégique d’actions de lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH-Sida. L’impact négatif de la stigmatisation sur la prévention du VIH et la prise en charge est documenté. Et la stigmatisation sera analysée au plan qualitatif au Congo, où la prévalence VIH est faible (3,2%). Des mesures quantitatives sont encore nécessaires pour identifier les formes et manifestations majeures de la stigmatisation. « Les données issues de la présente étude sont de qualité et décrivent de façon fine les pratiques discriminatoires envers les PVVIH en milieu judiciaire, communautaire, au travail, à l’hôpital, à l’école, à l’église etc. », a indiqué Marie Franck Puruehnce. Pour avoir un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien des personnes vivant avec le VIH et le Sida, une étude a été conduite auprès des personnes ayant déjà subi le test VIH. Les personnes séropositives ont été interrogées sur les conséquences du résultat VIH. Leur vécu de la stigmatisation a été évalué à travers des indicateurs de manifestations de la stigmatisation, regroupés en trois formes de stigmatisation/discrimination. L’étude va révéler l’expérience de la stigmatisation dans les relations interpersonnelles et rapporter davantage le vécu des PVVIH qui ont rapporté leur quotidien : ceux qui ont un faible niveau de scolarisation, les veufs/veuves ou séparés, les membres d’association, et la stigmatisation dans les services de santé souvent restituée par les membres d’association. De cette étude, le grand public et les décideurs attendront aussi des propositions sur les programmes de prise en charge. Les activités d’appui psychosocial ciblant davantage l’individu doivent être développées, surtout au sein des associations. Rappelons qu’au Congo comme ailleurs, les premières années de l’épidémie du VIH ont été marquées par des attitudes, des comportements et des actes défavorables à l’égard des personnes vivant avec le VIH et de leur entourage. Les réactions observées par ailleurs à l’égard d’autres malades, d’autres individus ou d’autres groupes, du fait de la connotation négative de la pathologie dont ils souffrent ou de leur appartenance ethnique ou religieuse, ont été appelées « stigmatisation ». Fortuné Ibara Notification:Non |