Circulation routière : les gens roulent dans tous les sens à Brazzaville

Jeudi 17 Décembre 2015 - 17:15

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Au volant des voitures taxi, taxi-bus ou limousines personnelles, les chauffeurs, ou ceux qui en tiennent lieu, font ce qu’ils veulent dans les rues de Brazzaville. À tel point que l’on se demande s’il n’y a pas lieu, pour l’administration routière et la police de la circulation, de lancer une grande opération de contrôle des permis de conduire.

En dehors du boulevard Alfred Raoul qui borde le Palais des Congrès à Moungali III, rares sont les avenues de Brazzaville construites à trois voies dans les deux sens. À la vérité, il n’en existe pas. Chaque jour, cependant, il faut observer la manière avec laquelle les chauffeurs s’exercent au volant de leurs véhicules. Tous pressés d’arriver à destination, roulent parfois à contre-sens, brûlent les feux de signalisation disponibles, doublent constamment à droite, n’observent nullement les panneaux de signalisation existants, s’en prennent parfois aux agents de la circulation lorsqu’ils les interpellent.
 Les scènes les plus ahurissantes des embouteillages se déroulent sur l’avenue menant du rond-point du Collège Matsoua à Moungali vers Mazala à Moukondo. Puis sur le prolongement Mazala-Mouhoumi-la Base. Il en est de même de la principale sortie nord de la ville, entre le Lycée Thomas Sankara, à Mikalou-Djiri, et le Terminus de Mikalou à Talangaï. Depuis deux semaines, les eaux de pluie ensablent la chaussée déjà malmenée par les crevasses au niveau du pont. Cela devient un sport presque quotidien pour les travailleurs, les vendeuses, les élèves qui choisissent la marche à pied à l’utilisation des bus et taxis.
Les embouteillages sévissent également à Bacongo-Makélékélé sur l’avenue de l’OUA et vers Kinsoundi, sur l’avenue des Trois francs, vers le marché Bourreau et à la sortie du pont du Djoué. À Texaco-Tsiémé, l’avenue de l’intendance, le croisement Jacques Opango- La Tsiémé, font aussi un malheur. Tout comme à certaines heures, le prolongement Avenue de France-Avenue de la Tsiémé. Aux heures de pointe, le Centre-ville, le rond-point Moungali, le rond-point Poto-Poto, l’avenue Orsy et le rond-point Koulounda à Ouenzé ne sont pas non plus épargnés.
Pour tout dire, la circulation routière à Brazzaville est chaotique, certainement comme la plupart des grandes villes du monde de nos jours. C’est bien certain que l’absence de feux de signalisation pose problème, mais il se développe chez la plupart des chauffeurs des attitudes condamnables de refus d’observer les règles élémentaires du code de la route. Si les véhicules privés de transport en commun  excellent dans ce comportement, il n’y a pas lieu d’épargner les GX, VX personnels ou autres véhicules utilitaires de plusieurs services publics. Le plus souvent, ils créent des files supplémentaires sur une rue qui n’en compte en principe qu’une seule et entraînent dans leur sillage toutes sortes de désordres.
Si l'on n'y prend garde, cet incivisme croissant sur les artères de Brazzaville pourrait s'élever au rang de norme nationale. Et même quand le nombre de routes existantes sera porté au double, l'absence de coercition que l'on observe ainsi que la crise de citoyenneté ambiante l'emporteront sur le savoir-être.

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

La circulation dans une avenue de Brazzaville / photo Adiac

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