Enseignement supérieur : le C.T. Bodi obtient le grade d’agrégé en médecine

Mercredi 16 Décembre 2015 - 18:45

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La journée du 12 décembre reste à jamais gravée dans les annales de l’Université de Kinshasa. C’est le jour où le chef des travaux, Dr  Bodi Mabiala Joseph, a été proclamé agrégé de l’enseignement supérieur en médecine par le jury composé d’éminents professeurs de la faculté de médecine. Et ce, après avoir réussi sur l’ensemble des épreuves à l’issue d’une soutenance publique de la thèse dont l’intitulé  « Profil immunogénétique et facteurs de risque de la fièvre bilieuse hémoglobinurique chez l’enfant autochtone vivant dans la ville de Kinshasa ».

 Aujourd’hui professeur et pédiatre de son état, le C.T. Bodi Mabiala part de la problématique selon laquelle la fièvre bilieuse hémoglobinurique (FBH) survient chez les enfants d’âge avancé supposés avoir une immunité anti-palustre protectrice efficace. Elle est observée, a-t-il indiqué, chez certains enfants et non chez certains d’autres alors que tous vivent dans le même environnement endémique palustre et prennent souvent la quinine pour le traitement du paludisme qui concerne la recherche de l’hémoglobine dans les urines, le dosage quantitatif des pays où l’on a des cas de FBH. Les bandelettes urinaires, a-t-il souligné,  restent donc les seuls moyens d’usage dans le pays à ressources limitées pour la confirmation de l’hémoglobine dans les urines.

Quels sont les facteurs de risque ainsi que le profil sociodémographique immunologique et génétique associés à la FBH et chez les enfants autochtones âgés de plus de cinq ans vivant dans la ville de Kinshasa. Telle est la question à laquelle il a tenté de répondre en évoquant comme hypothèse qu’il existe des différences sociodémographiques immunologiques et génétiques entre enfants autochtone avec FHB et ceux qui ne développent pas la pathologie qu’il a soulevée dans sa recherche. Cette étude vise, a précisé l’auteur, à améliorer les connaissances sur la FBH pour une meilleure compréhension de la maladie.

Pour atteindre l’objectif général, l’auteur de la thèse s’est fixé plusieurs objectifs spécifiques, notamment identifier le profil socio-démographique, clinique, biologique de la fièvre bilieuse hémoglobinurique chez l’enfant autochtone vivant dans la ville de Kinshasa, évaluer la performance des bandelettes urinaires utilisées dans la confirmation de la présence de l’hémoglobine et dans les urines par rapport à la spectrophotométrie, déterminer le statut immunitaire humoral palustre des enfants et des témoins et enfin rechercher le polymorphisme du gène MBL2 chez les enfants avec FBH à Kinshasa.

Après ce brillant exposé, l’auteur était invité à présenter la leçon publique. Celle-ci était axée sur la rougeole et adressée exclusivement aux étudiants de deuxième doctorat pour qu’ils soient capables de comprendre les facteurs épidémiologiques de cette pathologie qui évolue par phases. Le recteur de l’Unikin, Pr Berchmans Labana Lasay’Abar, qui a remis au récipiendaire les insignes académiques, s’est dit heureux de voir le comité de gestion appliquer la stratégie mise en place il y a trois ans, celle de préparer la relève académique. Il a situé cette thèse au niveau de trois plans, à savoir l’enseignement, la recherche et La contribution de cette recherche au service de la société.  

Aline Nzuzi

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