Agriculture: la maladie du Bunchy Top des bananiers signalée dans le NiariSamedi 12 Décembre 2015 - 17:30 Afin de contrer cette maladie qui frappe notamment les localités d’Ilou Panga et de Pangui, dans le district de Kimongo, l’Institut national de recherche agronomique (IRA) a organisé le 11 décembre à Brazzaville, une communication scientifique, animée par le Dr Marie-Line Iskra Caruana, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), basé à Montpellier, en France. Le Bunchy Top des bananiers est l'une des plus sévères maladies atteignant les bananiers et plantains. Un virus, probablement membre du groupe des lutéovirus, est associé à cette maladie. Deuxième aliment de base après le manioc au Congo, la banane plantain est menacée de disparition dans certaines localités du pays. Jadis une zone de production bananière où l’on exportait cette culture vivrière à l’étranger à travers le Chemin de fer Congo Océan, Ilou-Panga et Pangui sont les premières victimes. « Lorsque vous arrivez dans ces deux localités, il y a beaucoup de bananiers dans les champs qui ne produisent plus. Lorsque cette maladie attaque les bananiers, ils ne peuvent plus produire même un seul régime, même pas un seul doigt », a annoncé le directeur scientifique de l’IRA, coordonnateur du projet sur la lutte contre le Bunchy Top des bananiers, le Dr Armand Claude Mvila. Première conséquence majeure : les gens ont abandonné la production des bananiers pour se retrouver vers d’autres cultures comme le manioc et la tomate. « Il s’agit d’une maladie très importante qui n’est pas encore bien identifiée dans tous les pays mais elle est déjà présente au Congo, dans cette zone. Nous ne voulons plus attendre comme nous l’avions fait pour le manioc parce que lorsque la mosaïque est apparue, nous l’avions vu sans rien faire et à un moment donné nous avons commencé à connaître des pénuries », a dit Armand Claude Mvila. Ainsi, l’IRA qui a signé cette année une convention avec le CIRAD, pour exécuter le projet de contrôle de la maladie du Bunchy Top du bananier, veut déjà se mettre devant la scène pour contrer cette poussée du virus. Déjà quelques solutions sont préconisées : se doter des bananiers plus résistants à la maladie, ce qui n’est pas chose facile dans le cadre de la production ; sensibiliser les producteurs de bananes sur des mesures visant à réduire l’impact de la maladie ; apporter des bananes saines. Cette conférence à laquelle, les étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie et de forestier et les chercheurs ont pris part, a été placée sous le thème : « Les virus des bananiers et leur contrôle ». Une occasion donnée à Marie-Line Caruana pour parler des deux modes de transmission et des principaux types de virus des bananiers. Présidant la rencontre, le directeur général de l’IRA, Grégoire Bani, a rappelé que, dans le cadre de la stratégie de modernisation de la petite agriculture, le gouvernement a mis un accent particulier sur deux cultures : le manioc et la banane plantain. Selon lui, l’instruction du chef de l’Etat dans ce domaine, est d’améliorer l’accessibilité des populations à ces produits de base par la réalisation d’une production massive capable d’induire une diminution significative des coûts sur le marché. « En ce qui concerne l’IRA, la mise à la disposition des producteurs du matériel de plantation sain et adapté aux différentes zones agro-écologiques, la sensibilisation et la formation des acteurs sur les maladies et ravageurs ainsi que les meilleures façons de les combattre sont, entre autres, des préoccupations de première importance », a-t-il indiqué. Rappelons que, outre le CIRAD, l’IRA a également signé une convention avec le Centre africain de recherche sur bananier plantain, installé à Njombé au Cameroun, pour la mise en œuvre du projet : « Conservation et utilisation durables de la biodiversité des bananiers (Musa) pour la sécurité alimentaire en Afrique occidentale et centrale.
Parfait Wilfried Douniama Notification:Non |