Changement climatique : la Banque mondiale a présenté son engagement environnemental au Congo

Jeudi 26 Novembre 2015 - 16:55

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À l’approche de la COP21 prévue pour le 30 novembre à Paris, l’institution financière internationale a assuré le 26 novembre, qu’elle s’emploie au Congo, à côté du gouvernement pour lutter effectivement contre le changement climatique. Une action qui intègre le Plan national de développement, fil conducteur des activités réalisées par les autorités avec le soutien des partenaires du pays.

C’est dans cette optique que le Projet Forêt et diversification économique (PFDE) est exécuté au Congo avec l’appui de la Banque mondiale. Estimé à un coût global de 32,6 millions de dollars, ce projet est financé à hauteur de 10  millions de dollars par l’IDA et de 22,6 millions de dollars par le gouvernement congolais. À cela s’ajoute un autre programme, le Redd+, dont le coût est de 3,4 millions de dollars. Le PFDE a pour objectif d’accroître la capacité du gouvernement congolais à mettre en œuvre de manière efficace sa réglementation forestière et améliorer la capacité du secteur privé et des populations locales à l’aménagement durable et la reforestation.

Pour ce qui concerne le Redd+, il contribue à la lutte contre le changement climatique et au développement durable. Il s’agit notamment de réduire les émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts sur la base d’un scénario de référence historique et ajusté aux circonstances nationales. Ce projet a pour objectif de poursuivre les efforts nationaux dans les domaines de la gestion forestière durable, de la conservation de la biodiversité et de l’accroissement des stocks de carbone. Il contribue également à la promotion  d’une économie verte et à la lutte contre la pauvreté.  

Le concours financier d’autres partenaires du Congo, dans la lutte contre le changement climatique, s’avère nécessaire puisque l’Afrique en général et le Congo en particulier sont tout aussi touchés par les effets néfastes des changements climatiques. La situation au Congo s’explique, entre autres, au fait que les populations vivent au dépens des ressources tirées de la forêt. De cette manière, la forêt congolaise disparaît, le stock de carbone qu’elle dispose retourne dans l’atmosphère. Résultat : le carbone ainsi libéré contribue au réchauffement climatique qui se solde par la désertification, les  inondations, la famine, etc. «Les changements climatiques sont une réalité en République du Congo. Diverses études soulignent qu’à long terme (10 voire 15 ans), les conséquences pourraient être sévères sur les populations et sur l’économie nationale », a indiqué Georges Claver Boundzanga, coordonnateur national Redd. C’était à l’occasion d’une réunion de présentation des engagements environnementaux de la Banque mondiale au Congo.  

Tenant compte de ces conséquences, le représentant de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa, a dit que le besoin de croissance ne doit pas se faire au détriment de l’environnement. « La croissance est certes nécessaire à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration du bien-être social, mais elle ne doit pas  déboucher sur la destruction de l’environnement (…). On peut donc minimiser l’impact négatif de l’environnement.», a-t-il souligné. « Les pays comme le Congo, qui est un pays forestier, devraient bénéficier des mécanismes innovants de financement pour favoriser la croissance verte », a insisté le représentant de la Banque mondiale.

Pour sa part, Aurélie Rossignol, consultante en environnement et ressources naturelles pour la Banque mondiale a édifié l’auditoire sur quelques initiatives de l’institution financière inscrites dans la lutte contre le changement climatiques. Elle a évoqué les principales activités réductrices des émissions de gaz à effets de serre concernant les activités forestières à impact réduit, les concessions de conservation, les mines vertes, l’agro-forestière : boisement et reboisement. En somme, il a été souligné que même si plus de la moitié de la population congolaise vit en dessous du seuil de pauvreté monétaire fixé à 544, 40 F CFA par jour, il n’est pas interdit aux personnes concernées d’abattre des arbres pour leurs besoins. Ce qui ne les autorise pas à s’adonner à l’exploitation illégalement des forêts, qui est punie par la loi en vigueur au Congo.  

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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