Est de la RDC : le territoire d’Irumu à la merci de l’insécurité alimentaire

Selon Caritas qui cite les sources humanitaires, le territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri vit dans l’insécurité totale. Cette partie du pays  enregistre journellement en moyenne  trois attaques des miliciens. Ces attaques ont des conséquences sur les populations. Elles s’accompagnent de violations des droits humains telles que les pillages, les viols, les tueries. À cause de l’insécurité, les populations ne savent plus s’adonner aux activités champêtres. Ce qui fait que le territoire d’Irumu soit dans l’insécurité alimentaire qui entraîne déjà des cas de malnutrition sévère.

Plus de cent cinquante mille personnes dont des déplacés, retournés et des membres de communauté d’accueil sont déjà affectées. À la suite de cette situation, les experts de la sécurité alimentaire ont classé le territoire du sud Irumu en phase d’urgence, phase 4. « Et plus de 308.000 personnes dans l’ensemble de l’ex-Province Orientale se trouvent en crise alimentaire soit en phase 3 », indique les résultats du 13e cycle du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. En d’autres termes, un ménage sur cinq dans le sud Irumu connaît des déficits alimentaires extrêmes, entraînant entre autres une malnutrition aiguë très élevée ou une mortalité excessive.

Bien que l’assistance soit apportée aux personnes affectées, l’on constate que la persistance de l’insécurité a maintenu le sud Irumu dans la même phase que lors du dernier semestre de 2014.
Des acteurs humanitaires estiment que des projets d’urgence souvent de courte durée ne permettent vraiment pas d’avoir un impact réel pour résorber l’insécurité alimentaire. Il faut alors des solutions pérennes. Pour ce faire, les humanitaires préconisent la mise en œuvre des projets de longue durée, la coordination entre les acteurs et le renforcement des capacités des partenaires locaux.

Pour rappel, c’est depuis septembre 2013 que la vie des populations du sud du Territoire d’Irumu est rythmée par des affrontements entre l’armée congolaise et les miliciens de Force de résistance patriotique de l’Ituri. À cause de cette situation, environ cent cinquante mille personnes sont en déplacement.