Droit humain : la violence à l’égard des femmes nuit à leur éducationLundi 16 Novembre 2015 - 18:00 La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova a recemment indiqué que l’éducation est un droit humain non négligeable des filles et des femmes. Elle est une condition de plein exercice de nombreux autres droits fondamentaux. En effet, Irina Bokova l’a souligné dans son message publié à l’occasion de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes commémorée chaque 25 novembre, par l’humanité. Cette année, le thème retenu est : « de la paix à la maison à la paix dans le monde : une éducation sûre pour tous ». D’après la directrice générale, ce thème met l’accent sur les façons dont cette violence nuit à l’éducation des filles et des femmes. Actuellement poursuit-elle, un trop grand nombre de filles et de femmes doivent quitter l’école en raison des mariages précoces ou forcés. Une enfant sur cinq déclare être régulièrement victime d’intimidation à l’école. « En 2015, dans le monde, une jeune fille sur dix âgées de 15 à 19 ans a déjà été victime de violence et trop souvent, ces violences frappent sur le chemin de l’école, ou dans les établissements scolaires. L’école est le lieu par excellence où l’on acquiert la confiance pour s’épanouir et se développer : elle doit être un temple de sécurité dédié à l’étude. Nous ne pouvons pas tolérer que l’école soit un lieu de peur, de violence ou d’harcèlement », a-t-elle martelé. Elle a, par ailleurs, ajouté que la violence contre les femmes est un obstacle à la réalisation des droits fondamentaux. Elle est également une menace directe à la santé et à la vie de millions de jeunes filles et de femmes. La violence empêche la construction de sociétés inclusives et durables. Elle ronge les sociétés de l’intérieur, en instaurant parfois au sein même des foyers un climat de peur qui mine la confiance mutuelle et fragilise l’ensemble du corps sociale, homme et femme sans distinction. L’Unesco s’engage avec ses partenaires à combattre la violence contre les femmes D’après la directrice générale de l’Unesco, l’éducation est aussi un moyen pour combattre la violence, protéger les filles et les aider à se protéger elles-mêmes. Avec ses partenaires assure-t-elle, l’Unesco s’engage à promouvoir une éducation inclusive et de qualité pour tous. Au sein de l’initiative des Nations unies pour l’éducation des filles, l’Unesco développe en Asie des outils pour donner aux enseignants des moyens de lutter contre la discrimination envers les femmes et réduire la violence. Avec l’Onu-Femmes, poursuit Irina Bokova, l'Unesco développe des orientations normatives pour aider les Etats membres à éliminer les violences de genre en milieu scolaire. L’Unesco collabore ausi avec les syndicats d’enseignants pour trouver des solutions dans plusieurs pays notamment aux Philippines, Sénégal, en Afrique du Sud et bien d’autres. Elle a indiqué : « aucune société ne peut s’épanouir si la moitié de sa population vit dans la peur des violences, et demeure victime de préjugés. Il est temps de rappeler des principes simples et d’agir en conséquence : tous les êtres humains, naissent libres et égaux en dignité et en droits. Les femmes doivent exercer leurs libertés et pouvoir faire leurs propres choix, et participer aux décisions qui déterminent le cours des sociétés, à l’égal des hommes ».
Lydie Gisèle Oko Notification:Non |