Vie associative : le Conseil national de la jeunesse doté désormais d’un statut juridique

Samedi 14 Novembre 2015 - 15:30

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La nouvelle constitution, promulguée le 6 novembre par le chef de l’Etat, a institué en son article 236 le Conseil consultatif de la jeunesse dont le rôle est d’émettre des avis sur les questions liées au plein épanouissement de la jeunesse dans le cadre d’une gouvernance intergénérationnelle

L’institutionnalisation du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Congo) ainsi que sa dotation d’un statut juridique ne sont pas passées inaperçues. En effet, le président de cette structure, Bersol Exaucé Ibam Ngambili, qui avait fait de l’obtention du statut juridique l’un des objectifs de son mandat, est allé le 13 novembre avec les autres membres du bureau, rendre un hommage au ministre en charge des questions de la jeunesse, Anatole Collinet Makosso pour son plaidoyer. « Nous saluons la détermination d’un homme qui s’est battu corps et âme pour qu’aujourd’hui le CNJ soit élevé au rang d’une institution constitutionnelle dénommée Conseil consultatif de la jeunesse, le ministre Anatole Collinet Makosso qui a pu concrétiser le rêve des jeunes Congolais et son propre rêve », a reconnu Bersol Exaucé Ibam Ngambili.

Selon lui, en dotant le CNJ d’un cadre juridique, le Congo devient le 2e pays africain, après le Rwanda qui a élevé cette structure au rang d'une institution constitutionnelle. « L’histoire retiendra que c’était au moment où vous étiez  ministre de la jeunesse que le CNJ s’est vu institutionnaliser. Cela demeure indubitablement pour la jeunesse congolaise dans son ensemble l’un des plus grands combats que le ministre Makosso a mené à la tête de ce ministère.  Nous avons organisé cette cérémonie parce que nous ne reviendrons pas toujours aux hommages après la mort, pendant que vous êtes vivant, la jeunesse congolaise vous félicite par ma voix, de ce plaidoyer efficace que vous avez su mener », a conclu le président du CNJ-Congo.

S’exprimant à l’occasion de cette cérémonie ponctuée par la remise d’un présent, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, de la Jeunesse et de l’éducation civique a rappelé qu’il s’agissait d’un combat qu’ils ont mené ensemble pour parvenir à l’institutionnalisation du CNJ. « Au-delà de ces mots affectés et dénotant votre gratitude que je reçois avec bonheur, c’est plutôt un hommage qui doit être rendu à vous-mêmes, chers jeunes, pour l’engagement et la discipline qui vous ont caractérisés depuis votre élection par vos pairs au bureau du CNJ. Nous n’avons pas fait de miracles en ce qui nous concerne, le plus grand travail a été fait par vous », a répondu Anatole Collinet Makosso.

Toujours d’après la nouvelle Constitution, en son article 237, une loi organique déterminera l’organisation, la composition et le fonctionnement du Conseil consultatif de la jeunesse. C’est ainsi que le ministre a rappelé aux jeunes que gagner des batailles institutionnelles est une chose, s’imposer dans la matérialisation des dispositions contenues dans la constitution est une autre chose. « C’est à vous de commencer déjà à travailler pour soumettre au gouvernement un avant-projet de loi ou aux députés une avant-proposition de loi. N’attendez plus que d’autres acteurs ou le ministre réfléchissent pour vous, votre travail à partir d’aujourd’hui consiste à réfléchir au cadre législatif qui devra régir le fonctionnement du CNJ ; préparez-vous à être de véritables interlocuteurs, de véritables acteurs du développement », a-t-il insisté, invitant les jeunes à plus d’ardeur pour mériter la confiance que la nation leur a faite. Le ministre a également expliqué qu’il s’était fondé sur les orientations de la Charte africaine de la jeunesse, adoptée par les chefs d’Etat. S'appuyant sur certains articles de la nouvelle constitution, notamment ceux concernant l’âge pour postuler à la présidence de la République qui est passé de 40 à 30 ans, il a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un artifice mais du respect de l’engagement que les chefs d’Etat africains avaient pris lors de l’adoption de cette charte. « C’est le sens de votre combat, vous y êtes parvenus, ne vous laissez pas embarquer par des gens en mal de légitimité et de reconnaissance. Le rôle du gouvernement est de traduire dans les actes les engagements que l’Etat prend au niveau international », a-t-il conclu.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Collinet Makosso posant avec les membres de la délégation du CNJ-Congo ; crédit photo Adiac

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