Parution : Azzangot Demeyo s’interroge sur l’ « Après Sassou »

Le vivre « Après Sassou… ? » a été présenté au public, le 26 septembre, à l’Hôtel de ville de Brazzaville au cours d’un échange avec la presse. En effet, Azzangot Demeyo a justifié sa motivation par le fait qu' en 2009 certains acteurs politiques avaient pris pour projet de société le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 parce qu’elle était dictatoriale. « C’est à cet instant que je me suis inspiré, j’ai attendu le moment favorable, le moment où le pouvoir en place demande une nouvelle République. J’ai écrit cet ouvrage pour interpeller la conscience nationale sur tout ce qui se passe dans notre pays, une façon de demander aux Congolais de voir le rétroviseur pour projeter l’avenir », a-t-il expliqué.

Interpellé sur ce que pourrait devenir le Congo après l’actuel chef de l’État, l’auteur a reconnu que le pays continuera à exister, mais il reste à savoir  dans quel état.  Il fonctionnera peut-être à l’image de l'après Khadafi en Libye, ou  de Sadam Hussein en Irak. Dans la deuxième partie de cet ouvrage, ce jeune de trente ans révolus plaide en faveur du changement de l’actuelle loi fondamentale en évoquant les onze raisons qui le poussent à le dire. « Dans cet ouvrage, je demande qu’on change la Constitution pas pour l’intérêt d’une personne mais pour l’intérêt national. Je me bats à ce que le Congo retrouve son identité culturelle, d’où la nécessité de retourner à l’école de la République », a ajouté Azzangot Demeyo qui est à sa première publication.

Il a également rappelé que la décennie 90, qui était à la solde de la démocratisation  de l’Afrique, a apporté le malheur dont souffre le Congo. Les intellectuels congolais ont manqué, a-t-il indiqué, en cette période le savoir pour comprendre que le pays a ces propres réalités qui échappent aux données universelles pour accepter la démocratie qui est une culture étrangère. « En 1991, le peuple congolais a ouvert la voie de la Conférence nationale souveraine tout en lui confiant la mission de changer le visage de la République. J’ai compris que le mal pour cette conférence était de ne pas avoir réfléchi un instant le Congo après Sassou. Simplement parce que les appétits ont été nombreux, certains leaders politiques ont même été animés par l’animosité la plus extrême de faire du président Sassou le symbole d’un passé. Tels ont été les enjeux de cette conférence », a critiqué l'auteur de l'ouvrage. Né le 21 septembre 1980 à Pointe-Noire, Azzangot Demeyo, qui a découvert la politique en 2007, est titulaire d’une licence professionnelle en commerce international. Il préside depuis le 21 septembre 2013 aux destinés du MJA.