Union africaine : un sommet extraordinaire à Addis-Abeba en signe de protestation envers la CPI

Samedi 12 Octobre 2013 - 13:51

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Les dirigeants africains se sont réunis du 10 au 12 Octobre à Addis-Abeba en Éthiopie pour discuter d’un éventuel retrait collectif des pays africains de la Cour pénale international (CPI)

Le pari ne semble pas avoir été gagné, mais les dirigeants africains continuent de croire que le continent fait l’objet d’un traitement spécial de la part de la CPI. Selon l’Union africaine, depuis la création de la CPI en 2002, la trentaine des personnes inculpées par ce tribunal sont toutes africaines. Les cas les plus probants sont les procès entamés à La Haye contre le président kenyan, Uhuru Kenyatta, et son vice-président, William Ruto, poursuivis pour crimes contre l'humanité pour leur rôle présumé dans les violences ethniques ayant fait plusieurs victimes après l'élection présidentielle de 2007 au Kenya.

L'Union africaine considère que les actes d'accusation posés à l'encontre d'Uhuru Kenyatta et de William Ruto peuvent constituer une menace contre les efforts en cours visant à promouvoir la paix, la réconciliation nationale, et donc la stabilité, non seulement au Kenya mais également dans la sous-région.

Même si la possibilité pour le continent de se retirer de la CPI n’aura pas été atteinte au cours de ce sommet, l’histoire retiendra que ce sommet aura été une occasion pour l’Afrique de tracer une nouvelle vision du continent vis-à-vis de la CPI. Cette vision veut voir établir des relations égalitaires entre États souverains qui ne doivent pas être justiciables des tribunaux les uns vis-à-vis des autres.

Notons qu’au cours de ce sommet, l’ambassadeur algérien Smaïl Chergui a été élu au poste de commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine. Il succède ainsi à son compatriote, Ramtane Lamamra, nommé ministre des Affaires étrangères de son pays.

Tiras Andang