Enseignement : pour une amélioration de l’éducation de baseSamedi 12 Octobre 2013 - 11:45 Les acteurs de ce sous-secteur de l’enseignement ont identifié les problèmes qui minent le système et formulé des approches de solutions afin de faciliter l’accès de tous à une éducation de qualité dans les cycles de base Le secteur de l’enseignement ne manque pas de problèmes, notamment dans les cycles préscolaire, primaire et secondaire (collège). L’atelier de renforcement des capacités sur l’analyse des goulots d’étranglement dans le sous-secteur de l’éducation de base l’a révélé. Cet atelier s’est tenu du 8 au 10 octobre à Brazzaville. Il était organisé suivant le partenariat qui lie le Congo à l’Organisation des nations unies pour l’enfance (Unicef). Durant ces assises, les acteurs du secteur de l’enseignement ont analysé les facteurs qui entravent la scolarisation au Congo dans les cycles précités. Les points de blocage du système éducatif de base sont liés, entre autres, au déficit et à la mauvaise répartition des personnels de l’enseignement, à une faible qualification des enseignants qui par ailleurs travaillent dans de mauvaises conditions. À cela s’ajoutent l’insuffisance des structures d’accueil et la pauvreté des parents, souligne le communiqué final sanctionnant ces travaux. Les données chiffrées de cet atelier montrent que 2% d’enfants de 6 à 11 ans bénéficient d’un manuel scolaire de lecture et de calcul à l’école ; 91% des enfants de 6 à 11 ans ont une école à trente minutes de marche. La multiplication des écoles à cycle incomplet allonge la liste des facteurs qui entravent l’éducation de base outre le fait que certaines zones habitées du pays n’ont pas d’écoles. D’où l’insuffisance des centres d’éducation préscolaire. La pratique de passage automatique et le non-achèvement des programmes ne font qu’empirer la situation. À telle enseigne que le taux de réussite aux examens, notamment le Cepe, est en-deçà de la moyenne, comme le mentionne le communiqué de ces travaux. Pour résorber les problèmes identifiés, les participants, cadres du secteur de l’enseignement, ont formulé quelques approches de solutions. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration de la couverture nationale en centres d’éducation préscolaire doublée de l’actualisation de la carte scolaire nationale. Ce qui permettra de résoudre notamment le problème des zones habitées n’ayant pas d’écoles afin que les élèves ne parcourent plus de longues distances pour atteindre les lieux de cours. Les participants ont également exhorté au recrutement d'un personnel enseignant qualifié en nombre suffisant et l'amélioration de leurs conditions de travail. De plus, ils ont plaidé en faveur d’une répartition équitable des manuels scolaires pour élever le taux d’accès à la lecture à l’école. Lequel taux est chiffré à 2%. Le respect du temps d’apprentissage pour achever les programmes selon les niveaux figure parmi les approches de solution. Les travaux de cet atelier ont été clôturés par le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Hilaire Onounou. « Le ministère prendra toutes les mesures nécessaires pour traduire dans les faits les conclusions de cet atelier », a-t-il assuré. Hilaire Onounou était accompagné du représentant de l’Unicef au Congo et de Nicolas Reich du bureau régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du centre. Rominique Nerplat-Makaya Légendes et crédits photo :Photo : Le présidium des travaux. (© Adiac) |