Droits de l'enfant : vingt enfants congolais ont pris part à un atelier à Kinshasa

Mardi 28 Juillet 2015 - 17:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Du 23 au 27 juillet 2015 à Kinshasa, vingt enfants congolais dont 10 de Kinshasa, 5 du Katanga et 5 du Nord-Kivu ont pris part à l’atelier national sur le mécanisme de surveillance et de documentation des violations graves des droits de l’enfant en temps de conflit armé en RDC.

La clôture de cet atelier présidé par la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Mme Bijou Mushitu Kat  dans la salle polyvalente de son ministère a coïncidé avec la commémoration du 10ème anniversaire de la résolution 1612 du Conseil de sécurité de l’ONU relative à la création du mécanisme de surveillance et de documentation des violations graves des droits de l’enfant en temps de conflit armé.

Au terme de cet atelier, les enfants ont lu un message de plaidoyer devant la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, la représentante personnelle du chef de l’Etat chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants dans les forces et groupes armés, Mme Jeanine Mabunda, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Kobler et le délégué du représentant de l’Unicef en RDC.
Ces enfants ont plaidé, devant les autorités compétentes venues à cette cérémonie, la cause des autres enfants  de l’Est de la RDC, de l’Ituri et du Nord-Katanga qui sont enlevés, recrutés, utilisés, mutilés, tués et violés dans les groupes armés lors des conflits armés depuis longtemps. « Ils sont privés de leur enfance et ne vont plus à l’école comme à Ntoto dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu où des enfants n’ont pas pu présenter leur examen de fin d’études primaires à cause d’un conflit armé ».
 

Renforcer la protection des droits de l’enfant

Les enfants congolais représentés par les vingt qui ont pris part à l’atelier national sur le mécanisme de surveillance et de documentation des violations graves des droits de l’enfant en temps de conflit armé en RDC ont insisté pour la protection de leurs droits.

C’est ainsi qu’ils ont  demandé au ministre de la Défense nationale de renforcer les mesures « pour mettre fin à ces violations graves des droits de l’enfant, notamment le recrutement et l’utilisation d’enfants, l’enlèvement d’enfants, le meurtre et  la mutilation d’enfants, le viol et la violence sexuelle, commises par les Forces et groupes armés et qui font que la RDC se retrouve sur la liste noire du Conseil de sécurité de l’ONU ».
 Au représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, ils ont sollicité son appui aux efforts du gouvernement congolais « par tous les moyens nécessaires pour mettre hors d’état de nuire toutes les interventions négatives sur les enfants, tant des forces que des groupes armés ».
Selon la ministre Bijou Mushitu Kat, la RDC a mis en place depuis 2006 un mécanisme avec la collaboration de l’Unicef et  de la Monusco. Ce mécanisme vise la surveillance et la documentation des violations graves des droits de l’enfant, afin de contrôler le respect par les parties en conflit, des normes internationales pour la protection de l’enfant en situation de conflit armé.
 

Aline Nzuzi

Notification: 

Non