Conseil supérieur islamique : des musulmans appellent au renouvellement des instances

Dans un courrier adressé au ministère de l’intérieur et à certaines institutions de la République, au Conseil supérieur des imams ainsi qu’à la Ligue islamique mondiale, le Cercle de réflexion rappelle que le mandat du Csic est actuellement en dépassement.

Ainsi, la convocation d’une assemblée générale en vue d’élire un nouveau bureau du Csic devient urgente, souligne le courrier du cercle de réflexion.

 « L’assemblée générale du Conseil supérieur islamique du Congo est la plus haute instance. Elle se réunit en session ordinaire tous les six ans, sur convocation de son président. Elle peut, lorsque les circonstances l’exigent, être convoquée en session extraordinaire sur décision des deux tiers des membres des autres organes. Toutefois en cas de dysfonctionnement persistant, elle peut être convoquée sur décision prise à la majorité des deux tiers du Conseil national des imams », rappelle le Cercle de réflexion, citant les textes réglementaires qui régissent le Csic.

Le cercle de réflexion menace par ailleurs de mettre en place une commission ad hoc à défaut d’une prise en main de ce dossier par  le Conseil supérieur des imams du Congo.  Cette commission ad hoc se chargerait de préparer la prochaine assemblée générale.

Notons que le Bureau exécutif national (Ben) du Csic a été mis en place le 22 juin 2009,  il comptait au départ  trente-sept membres, avant que n’intervienne la dislocation.

L’Islam, rappelle -t- on, qui a fait son entrée dans le continent par l'Afrique du nord au milieu du 19^ème siècle, est présente au Congo Brazzaville depuis plus d’un siècle, avec 98 % d'imams étrangers dirigeant des mosquées.  Les musulmans de nationalité congolaise sont largement minoritaires dans lesdites mosquées. Ils sont estimés à peine à 2% de la population selon certaines statistiques. Le Congo est un pays à dominance chrétienne, constate t-on.