Transport public : des comportements regrettables dans les autobus de l’ÉtatJeudi 16 Juillet 2015 - 16:00 L’initiative, pourtant salutaire, du gouvernement d’acquérir et de mettre en circulation des autobus destinés au transport en commun dans les deux grandes villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire, a été vivement accueillie et saluée par les Congolais. Un peu plus d'un mois après, le constat fait soulève de nombreuses questions.
Les usagers ayant emprunté cette ligne, un après-midi du mardi 14 juillet, peuvent se rappeler et en témoigner. « C’est malheureux ! Je regrette d'avoir emprunté ce moyen. Je préfère me sacrifier me saigner avec les demi-terrains », s’est plainte une femme lassée d'entendre des insanités. Comme elle, certains usagers ont dû descendre à mi-chemin. "Parce que ce sont des bus publics, certains citoyens se croient tout permis", regrette un sexagénaire outré par des comportements qui tranchent avec la morale et l'éducation. "Comment peut-on cracher dans un bus ? Est-ce l'incivisme, le mépris des autres ou simplement l'ignorance des règles de vie en société ?", s'interroge-t-il non sans lever le voile sur des pratiques qu'il qualifie de "sauvages". Et de proposer des campagnes de sensibilisation et de conscientisation des jeunes assorties plus tard de "sanctions pour tous les actes antisociaux." Non respect du nombre de places L’autre problème qui interpelle sur les pratiques observées dans ces bus porte sur le non respect du nombre de clients à embarquer. À l'instar des bus privés qui surchagent à volonté, les bus de l'État foulent aux pieds les consignes de sécurité et d'hygiène. En effet, au lieu de 35 places assises et 39 débout, tel qu’annoncé avant l’arrivée, il n'est pas étonnant de voir une centaine de passagers à bord. "Je vis à Kintélé, je suis obligé de me confiner ici", avoue une jeune femme coincée, debout, entre deux hommes, dans une configuration peu acceptable. Ajouté à ceci, l'athmosphère suffocante née du surnombre. Une ambiance qui rend inefficace le système de ventilation existant dans ces bus. Devant un tel tableau, l'idéal est d'augmenter le nombre de bus. À propos, le gouvernement avait annoncé l’acquisition de 200 bus. 150 seraient déjà arrivés dont 82 destinés à Brazzaville et 68 à Pointe-Noire. Un nombre encore insuffisant pour régler l'épineux problème de transport en commun dans les deux villes. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Deux autobus à la gare CFCO ; crédit photo Adiac Notification:Non |