Lutte contre les violences sexuelles : lancement officiel du processus de révision de la stratégie nationale

La ministre du Genre, de la Famille et Enfants, Bijoux Kat, qui a procédé au lancement officiel du processus de révision de la stratégie nationale, a indiqué dans son speech que la lutte contre les violences basées sur le genre est effective et que quelques progrès sont déjà enregistrés.

Le processus de la révision de la stratégie nationale, a révélé la ministre, se déroule en plusieurs étapes. Il s’agit, entre autres, de l’état des lieux en juin; les études spécifiques sur les principaux gaps identifiés si nécessaires y compris le profil genre en juillet et en août;  la mise en place d’une équipe restreinte pour une proposition de stratégie révisée;  l’organisation des ateliers provinciaux pour améliorer la stratégie révisée;  l’organisation d’un atelier national de validation de la stratégie; l’organisation d’un atelier de validation du plan d’action et du cadre de suivi  en novembre et enfin la communication sur l’ensemble du processus. Elle a enfin appelé tous les acteurs à soutenir ce processus pour que la femme congolaise retrouve sa dignité.

La représentante de l'ONU Femmes en RDC, Mme Françoise Ngendahayo, a indiqué que les Nations unies restent attentives à la démarche du gouvernement et sont toujours au côté de l’exécutif congolais pour soutenir ses efforts visant à promouvoir le genre, les droits des femmes et des hommes et l’égalité des sexes. Elle est convaincue qu’une grande mobilisation autour de ce processus de révision prendre en compte les gaps identifiés, un cadre des résultats appropriés et surtout une coordination efficace visant la convergence des interventions pour une meilleure efficacité.

Saluant l’approche du gouvernement d’impliquer suffisamment la société civile et, en particulier, les organisations féminines dans ce processus de révision, la représentante de la société civile a fait remarquer que la concertation avec les communautés est essentielle pour le gouvernement qui attend développer la démocratie participative à tous les échelons de la société jusqu’aux collectivités rurales de La RDC. « Le dialogue permanent entre les composantes sociales intéressées permettra d’aplanir certaines difficultés qui pourront subvenir au cours de ce processus de révision », a-t-elle déclaré. Elle a également évoqué les facteurs qui ont milité en faveur de la révision de cette stratégie nationale. Il s’agit, a-t-elle dit, de la faible appropriation de la stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre par les acteurs concernés, la non-vulgarisation de la stratégie sur l’étendue du territoire national, l’attention particulière accordée aux violences sexuelles dans sa mise en œuvre au détriment des violences basées sur le genre qui sont visibles accompagnant d’importantes conséquences physiques sur les femmes, la non-mise en œuvre du plan national de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies, la mise en œuvre sélective de la stratégie à l’Est et la mobilisation des ressources suffisantes et diverses sont fondamentales pour la réussite de cette stratégie

Mme Françoise Ngendahayo a réaffirmé enfin l’engagement de la société civile à accompagner le gouvernement tout au long de ce processus pour l’atteinte des résultats escomptés en vue d’une participation plus consciente des femmes à la mise en œuvre des projets et des programmes pour le développement.