Santé: les spécialistes de l’ORL poursuivent leurs échanges à Pointe-Noire

« La problématique de la surdité au Congo » est le thème qui réunit les éminents professeurs et docteurs venus du Benin, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de Pologne, de la République démocratique du Congo et du Congo Brazzaville. Des assises initiées par la société congolaise d’ORL de chirurgie cervico-faciale pour sensibiliser l’opinion sur cette maladie qui, chez l’enfant est un frein à l’apprentissage du langage et empêche sa scolarisation. Cette maladie touche dans le monde près de 300 millions de personnes.

Selon Jean- Pierre Michel Ndzondault, directeur départemental de la santé de Pointe-Noire, la surdité a des conséquences sur la perception de l’environnement puisque la compréhension devient difficile, les capacités de réactions et d’orientation sont moins bonnes. Ce qui rend les relations sociales et professionnelles difficiles.

Plusieurs thèmes ont  déjà été développés depuis le début de cette deuxième session qui prendra fin le 30 avril. Il s'agit de: le profil de la surdité dans les hôpitaux  Adolphe Sicé, Loandjili pour Pointe-Noire, et CHU, Mpissa-Bacongo, Clinique médicale de Brazzaville pouyr  la ville de Brazzaville. Ont été aussi exposés : le dépistage chez l’enfant, le centre spécialisé de rééducation orthophonique et oto–acoustique de Pointe-Noire, l’institut des déficients auditifs de Pointe-Noire, l’orthophoniste face à la surdité, impact de l’explosion du 4 mars 2012 sur les consultations otologiques au CHU de Brazzaville, Relation Mp3 et la surdité de perception.  Ce dernier thème a été développé par le Dr Roland Onghaie qui a démontré à l’aide des cas consultés à l’hôpital général de Loandjili, les dangers que courent les jeunes et adolescents en utilisant le Mp3, ce nouveau format de musique qui détruit l’audition car exposant les enfants à des heures entières d’écoute d’une musique jouée à des décibels très élevés. Il a suggéré que les pouvoirs publics réglementent l’usage de cet appareil comme c’est le cas dans plusieurs pays européens, conscients du danger qu’il représente pour la jeunesse.

Le Dr Henri Léonard Atanda, président de la société médicale du Congo, le Pr Armand Moyikoua, recteur de l’université Marien Ngouabi, le doyen de la faculté de médecine et plusieurs autres éminentes personnalités de la santé ont pris part à cette session.