Genre : la prise en compte ignorée au sein de la PNC

Jeudi 16 Avril 2015 - 13:30

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 81% de policières attestent qu’il n’y a pas de prise en compte du genre au sein de la Police  nationale congolaise (PNC) dans la province du Bas-Congo, cela en dépit du fait que 60%  d’entre elles  ont une meilleure perception de cette notion. 

Ce sont là les résultats de l’étude  sur l’intégration du genre au sein de la PNC qui vient d’être réalisée dans la province du Bas-Congo grâce à l’appui de l’ONU femmes. Les conclusions de cette investigation menée sur un échantillon de deux mille deux cent vingt-trois  sur deux mille cinq cent femmes policières ont été présentées, le 14 avril, à l’hôtel Sultani devant un parterre d’invités. L’objectif  de cette étude étant celui de faire l’état de lieux   et la prise en compte du genre au sein de la PNC au Bas-Congo.

Cette étude  qui a pris en compte plusieurs dimensions de la notion du genre montre que  des efforts doivent être faits pour que cette notion soit  bien intégrée au sein de la PNC au Bas-Congo et, par ricochet, dans toutes  les provinces du pays et cela passe  par la mise en place des stratégies fiables et viables qui vont   contribuer à la promotion du genre au sein de la PNC. De cette étude, l’on retiendra que  dans la province du Bas-Congo, une  seule policière occupe le poste de commissaire supérieur. Ce qui revient à dire que  la majorité de policières n’exercent pas de fonctions de commandement dans la province du Bas-Congo.

Pour ce qui est du respect de la policière, 60% de policières déclarent être respectées par les hommes et les femmes, 4% de policières sont respectées par des policiers et 36% de policières sont respectées par des policières. S’agissant de comportement malsain au sein de la PNC au Bas-Congo, l’étude révèle que 56% des policières  déclarent qu’elles sont victimes des comportements malsains de la part de leurs responsables, par contre 44% soutiennent qu’il n’ya pas de comportement malsain. 

À en croire les policières enquêtées, les conditions de travail au sein de la PNC au Bas-Congo ne prennent pas compte le genre.  64% de policières soutiennent  ne pas être au même pied d’égalité que les policiers. Par contre 36%  de policières pensent être au même pied d’égalité que les policiers. Les policières sont aussi victimes des discriminations au sein de la PNC. À ce sujet, 71% de policières confirment  qu’elles sont victimes de discrimination négative  et 29% pensent que la policière n’est pas victime de la discrimination. Par rapport   à la réalisation de mêmes tâches au sein de la PNC dans la province du Bas-Congo, 59% de policières reconnaissent qu’elles réalisent les mêmes tâches que les policiers contre 41% qui répondent par la négative. Cette investigation révèle  que quelques facteurs  justifient la faible participation de la policière dans les formations. Il s’agit notamment  du faible niveau  d’études, du problème de sélection,  de la négligence, des discriminations, de l’information tardive…

 

 

Aline Nzuzi