Mali : cérémonie d’investiture du nouveau président de la République

Mercredi 18 Septembre 2013 - 15:35

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Ibrahim Boubacar Keïta prendra officiellement ses fonctions le 19 septembre en présence de vingt-cinq chefs d’État et de gouvernement au grand stade de Bamako

Le Congo sera hautement représenté par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui a quitté Brazzaville mercredi pour Bamako.

Surnommé IBK d’après ses initiales, Ibrahim Boubacar Keïta a été élu au second tour de la présidentielle, le 11 août 2013, avec 77,62% des voix contre 22,38% pour Soumaïla Cissé. Fort de ce succès exceptionnel, IBK va devoir s’atteler à relever et réconcilier un pays meurtri et plus que jamais divisé par plusieurs mois de crise politique et militaire. Il devra rapidement prendre des mesures concrètes pour redonner confiance à des Maliens choqués et divisés par la profonde crise politique et militaire qu’ils viennent de traverser.

Rappelons que cette crise avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le nord du Mali, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al Qaeda qui ont pris le contrôle de cette région, juste après un coup d’État militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Les djihadistes ont écrasé la rébellion touareg et l’armée malienne et commis d’innombrables exactions avant d’être en grande partie chassés par l’intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Le conflit a plongé le pays dans la récession, accentué la pauvreté, ravivé les tensions entre communautés touareg, arabe et noire, et provoqué un exode massif. Ibrahim Boubacar Keïta peut cependant compter sur l’appui de la communauté internationale qui a promis en mai dernier la bagatelle de 3,2 milliards d’euros au Mali.

Elu le 11 août, le nouveau président malien avait déjà fait la passation avec son prédécesseur, Dioncounda Traoré, avant de prêter serment devant la cour suprême le 4 septembre comme président du Mali pour cinq ans, jurant de garantir l’unité de son pays meurtri.

Yvette-Reine Nzaba