Côte d’Ivoire: 14 membres de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo ont été acquittés

Jeudi 19 Mars 2015 - 16:00

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Ces quatorze membres de la garde rapprochée de l’ex-président Ivoirien avaient été arrêtés aux côtés de leur chef et jugés pour leur implication supposée dans la crise post-électorale de 2010-2011.

Acquittés purement et simplement le 17 mars par le tribunal militaire d’Abidjan pour délit non constitué, les accusés seront immédiatement mis en liberté, a déclaré la présidente de la Cour, Anna Désirée Ettia.

Pour sa part, le procureur militaire Alexis Gabo, qualifiant d’exécutants les 14 hommes, accusés de violations de consignes, avait requis l’acquittement pour treize d’entre eux. « Qu’il plaise à la Cour de les déclarer non coupables pour délit non constitué », avait-il lancé.

Il avait également réclamé dix mois avec sursis pour le lieutenant-colonel René Daleba, ex-médecin militaire de Laurent Gbagbo, estimant qu’il n’avait pas déféré à l’appel lancé à l’armée par Alassane Ouattara, alors fraîchement élu président, de se rallier à lui.

« Outre le lieutenant-colonel Daleba, le commandant Norbert Kouassi Dua, ancien aide de camp de Laurent Gbagbo et douze autres militaires constituaient le premier cercle ou la dernière ceinture dans le dispositif sécuritaire de l’ex- président », ont-ils expliqué au procès.

Ces militaires ont été arrêtés le 11 avril 2011 au même moment que l’ancien président Ivoirien et son épouse Simone Gbagbo par des éléments favorables à l’actuel président de la République, Alassane Ouattara dans la résidence présidentielle.

« La sanction maximale pour des violations des consignes est de deux ans d’emprisonnement, alors que ces accusés ont passé quatre années de prison », a déploré Me Martial Gahoua, leur avocat, plaidant pour un acquittement pur et simple.

Laurent Gbagbo est enfermé depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la Cour Pénale Internationale pour des crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011.

Yvette Reine Nzaba