Vise associative : la situation de la femme prostituée préoccupe Sydric Kanga Oyouelet

Samedi 14 Mars 2015 - 12:15

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Le président de l’association « Femmes amies sociales », Sydric Kanga Oyouelet, a défini ses ambitions dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville.

Les Dépêches de Brazzaville : Depuis la création de votre association,  quelles sont les  différentes actions publiques menées pour l’encadrement des femmes de ladite association à Pointe-Noire ?

Sydric Kanga Oyouelet : L’association a l’habitude d’animer des thèmes basés sur l’éducation sociale et les conséquences du VIH- SIDA en invitant d’autres femmes issues d’autres associations. Les membres de l’association organisent souvent des opérations de salubrité sur des lieux publics. Mais le principal  objectif de  l’association  Femmes amies sociales, réside dans le changement de mentalité de la femme prostituée afin d’intégrer cette dernière dans la vie socioprofessionnelle

LDB : Quels sont les buts visés par l’association Femmes amies sociales ?

S. K. O : En plus du changement de mentalité de la femme prostituée, nous voulons faire comprendre aux femmes plusieurs opportunités ou initiatives susceptibles de renforcer de plus en plus leur crédibilité en société.

LDB : Quelles sont les conditions à remplir pour être membre de votre association ?

S.K.O : L’adhésion est volontaire et s’effectue par le remplissage d’une fiche d’adhésion, accompagnée par le versement d’une somme de 500 francs CFA.

LDB : Selon une certaine opinion, les hommes ne devraient pas être à la tête des associations féminines. Votre avis ?

S.K.O : Le problème ne s’oppose pas au niveau du sexe, plutôt il faut voir ce que l’on peut apporter positivement dans l’association pour la bonne marche de celle-ci. Ce sont les femmes elles-mêmes qui ont souhaité que je sois à la tête de cette association. Elles étaient certainement attirées par quelques thèmes que j’avais développés quand j’étais invité par elles.

L.D.B : Beaucoup de séminaires où plusieurs initiatives ont été menés en République du Congo en général et à Pointe-Noire en particulier en faveur des femmes, mais sur la pratique, il n’y a pas assez d’avancées significatives. Votre commentaire ?

S.K.O : Cela s’explique par l'absence de structures fiables et crédibles de l’État en vue d’appuyer, contrôler et encadrer les associations féminines dans les départements. Le manque de subvention de l’État et des particuliers.

L.D.B : Pour terminer, un mot sur la célébration le 8 mars dernier de la Journée internationale des femmes par les membres de votre association ?

S.K.O : Cette journée ne devrait pas se limiter seulement à son côté festif, comme cela est devenu fréquent en République du Congo. Celle-ci devrait être au contraire consacrée aux échanges sur des grands problèmes des femmes à travers le monde comme : la lutte contre l’incision, le mariage forcé, le VIH-SIDA, le cancer du col de l’utérus et autres.

 

 

Propos recueillis par Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac/ Sydric Kanga Oyouelet, président de l'association