Secteur médical : le Syméco soutient la trêve sociale

La conférence de presse tenue le 15 septembre, à son siège, sur la commune de Kintambo, a permis au Syndicat des médecins de la RDC (Syméco), d’appeler ses affiliés à continuer à travailler dans la quiétude, en attendant l’aboutissement heureux des négociations en cours avec le gouvernement. Cette organisation syndicale, qui s’oppose à la grève immédiate, continue à soutenir qu’il n’y a pas des raisons de débrayer tant qu’il n’y a pas rupture du dialogue social. « La grève est une arme fatale. Elle ne devra être utilisée qu’en dernier recours », a soutenu le secrétaire général du Syméco, le Dr Juvénal Muanda Nlenda.

Après le constat de la non-rupture du dialogue social, le Syméco a exhorté le gouvernement à convoquer la plénière pour l’analyse et l’adoption des propositions faites pas les deux sous-commissions et l’examen de dossiers spécifiques restés pendants. Alors qu’aux médecins des services publics de l’État, ce syndicat a conseillé le calme et la patience ainsi que le recours à leurs qualités intellectuelles pour l’analyse objective et dépassionnée de la situation et de s’abstenir de tout acte ou comportement susceptible d’altérer le climat des négociations et de compromettre leur issue heureuse. « Les avancées réalisées dans les revendications du médecin n’ont pas été obtenues avec des grèves. La radicalisation de cette mesure irait à l’encontre des négociations en cours », a fait observer le secrétaire général du Syméco.

Intérêts des médecins et sécurisation de la carrière médicale

Le Dr Juvénal Muanda a rappelé que les objectifs de la création de son syndicat, le Syméco, restent la défense des intérêts des médecins et la sécurisation de la carrière médicale. « C’est dans cette optique que le bureau exécutif de cette organisation a levé l’option d’un syndicalisme intelligent pour la résolution l’un après l’autre des problèmes socioprofessionnels des médecins, en gardant comme principe directeur, le maintien de l’équilibre qui doit exister entre les intérêts du médecin, ceux de l’État employeur et ceux de la population que nous soignons », a soutenu le secrétaire général du Syméco.

Beaucoup d’actions menées par le Syméco sont entreprises dans le but d’atteindre cet équilibre. Parmi celles-ci, on peut noter la proposition d’une trêve sociale faite, le 12 août 2012, au gouvernement et à l’autre syndicat du secteur de la santé, le Synamed. Cela devrait permettre la négociation du traitement de base spécifique du médecin et résoudre en profondeur et de manière durable les problèmes socioprofessionnels des médecins. Il s’agit, selon le secrétaire général du Syméco, de la nomination à la nouvelle nomenclature et aux grades actualisés, la mécanisation de nouvelles unités, l’amélioration des conditions de travail, la rationalisation de la gestion des institutions sanitaires publiques ainsi que le règlement des litiges financiers liés aux divers arriérés de salaire et prime.

À ce jour, le Syméco continue à soutenir la poursuite des négociations en cours avec le gouvernement relatives à son mémo du mois de décembre 2012 et qui ont fait l’objet de la demande du Premier ministre de la création d’une commission ad hoc ainsi que de l’arrêté interministériel du 30 août.