Enseignement supérieur : "les diplômes ne sont plus considérés en termes d’année, mais en termes de crédit", a dit le professeur Juma ShabaniJeudi 5 Février 2015 - 17:30 En mission à Brazzaville, le président des universités africaines et consultant à l’Unesco, le professeur Juma Shabani, a visité la galerie Bassin du Congo. Il a profité pour échanger avec les Dépêches de Brazzaville sur des réformes qui s'imposent à l'enseignement supérieur.
L’objectif de la mission au Congo, c’est d’appuyer le gouvernement à mettre en place une agence nationale qui va assurer la qualité de l’enseignement supérieur en fournissant des agréments aux établissements publics ou privés et de voir comment l’Unesco peut accompagner les autorités dans la réalisation des réformes du secteur de la recherche, notamment du nouveau système Licence, master et doctorat (LMD). Pour ce faire, j’ai rencontré les cadres du ministère en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche technologique qui ont d’ailleurs déjà établi une feuille de route pour 2015. Lors de cette rencontre, nous avons mutualisé nos avis sur la question et avons fixé des objectifs similaires. Nous avons donc présenté ces détails aux autorités de tutelle : d’abord, le ministre Georges Moyen, ensuite l’équipe rectorale de l’université Marien Ngouabi, ainsi que les enseignants et chercheurs. L’essentiel des échanges portait sur la nécessité d’améliorer la qualité de formation au niveau du supérieur au Congo. Qu’en est-il des établissements privés d’enseignement supérieur ? Effectivement, nous avons également sensibilisé les responsables de ces écoles privées à la nécessité d’obtenir des agréments délivrés par l’instance compétente, des qualité et pertinence de leurs programmes d’enseignement. Il faut que les diplômes délivrés au Congo, soient reconnus au niveau régional et international. C’est l’urgence pour le moment. Cela implique, bien sûr, la nécessité de travailler dans un environnement de qualité conformément aux normes reconnues mondialement. Quel est le degré de partenariat que votre institution entretien avec le gouvernement en sachant que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Georges Moyen, préside actuellement le Cames? Le partenariat entre le Congo et l’Unesco couvre des domaines divers comme l’éducation, la science, la culture, la communication et la science sociale. Au niveau de l’enseignement supérieur, nos programmes avec le Congo qui s’étalent sur quatre ans, visent essentiellement le LMD et ses modules subsidiaires. Cette réforme du système LMD est établie en fonction des anglophones et francophones. Le LMD est actuellement le seul référentiel admis au plan international. Désormais, les diplômes ne sont plus considérés en termes d’année, mais en termes de crédit. Ces crédits sont reconnus et validés dans toutes les universités. Ils sont transférables et permettent à l’étudiant de commencer une formation dans un pays A, de le poursuivre dans un pays B, et même de finir celle-ci dans une université C. Il s’agit d’une mobilité accrue, parce qu’aujourd’hui aucun pays ne peut assurer un enseignement de qualité à 100%. À ce niveau, la création d’une école doctorale est une nécessité afin de faciliter la recherche en prenant en compte les besoins nationaux de développement. En outre, le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (Cames) et mon institution travaillent en synergie en vue de faire profiter à nos universitaires des formations de qualité. Vous venez de visiter la galerie Bassin du Congo. Votre commentaire. J’ai visité la galerie. Sur le plan culturel, c’est une chose formidable. Le partage culturel et artistique à l’exemple de l’exposition qui se déroule actuellement à Cuba, fait partie des programmes que l’Unesco appuie. Dans le cadre de la coopération sous régionale, nous souhaitons que ce genre d’exposition soit aussi organisé dans des pays africains dans le cadre de la coopération sous régionale. Fiacre Kombo (Stagiare) Légendes et crédits photo :Professeur Juma Shabani posant avec le Secrétaire général d'Adiac après de la visite à la Galerie |