Manifestations contre la révision de la loi électorale : la VSV déconseille la chasse à l’homme et le règlement des comptes

Samedi 24 Janvier 2015 - 14:45

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L’ONG a exprimé ses craintes et inquiétudes dans un communiqué publié à la suite de ces évènements enregistrés à Kinshasa et dans d’autres provinces du pays.

Pour la Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme(VSV), ses craintes et inquiétudes vont crescendo à telle enseigne que les services de sécurité et les autorités congolaises disposeraient d’une liste noire reprenant les noms des personnalités politiques de l’opposition et de certains acteurs de la société civile devant être interpellés, enlevés ou arrêtés sous divers prétextes et autres montages ou carrément au motif qu’ils seraient les auteurs intellectuels et commanditaires des violences relatives aux manifestations publiques organisées récemment dans le pays.

Dans un communiqué publié le 22 janvier, cette ONG a noté que les autorités congolaises tiennent, de même, coûte que coûte à sévir contre lesdits acteurs de l’opposition politique et de la société civile en leur faisant porter la responsabilité d’énormes dégâts matériels et surtout de centaines de blessés ainsi que des pertes en vies humaines occasionnées par des tirs à balles réelles sur les manifestants. La VSV met dans ce compte notamment les enlèvements, le 20 janvier, du bâtonnier Jean-Claude Muyambo, de Christopher Ngoy, président de l’ONG Synergie Congo pour la culture et le développement  et coordonnateur de la société civile de la RDC, le 21 janvier.

La VSV, qui condamne les actes de vandalisme dont le pillage et la destruction des biens publics et  des particuliers, de centaines de blessés et de nombreuses personnes tuées dont des policiers, dit rappeler aux autorités congolaises que la liberté de manifestation est garantie par la Constitution et elle ne peut en aucun cas être étouffée sous divers prétextes.

Pour cette ONG, en effet, les violences consécutives aux récentes manifestations publiques et pacifiques sont le résultat de la violation de la Constitution en matière de la liberté susévoquée ainsi que la politique de répression violente et sanglante et des arrestations en masse mise en place par le régime de Kinshasa.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des pneus brulés à travers la ville de Kinshasa, lors des manifestations