Crise syrienne : offensive diplomatique de John Kerry en Europe pour une intervention militaire09-09-2013 03:49 Présent à Paris le 7 septembre, avant de se rendre à Vilnius (Lituanie), le secrétaire d’État américain a tenté de justifier des frappes contre la Syrie, dont le président Bashar al-Assad est accusé d’avoir perpétré un massacre chimique sur son peuple. Ce dernier a de nouveau démenti l’accusation le 8 septembre sur la chaîne de télévision américaine CBS John Kerry a rencontré ses homologues français, Laurent Fabius, et de plusieurs pays arabes, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. La France et les États-Unis ont affiché leur détermination à « sanctionner » militairement le régime, se targuant d’un soutien international « large et grandissant » à une action militaire. Le Congrès américain donnera ou pas son feu vert pour les frappes dans les prochains jours. À ce jour, l’issue du vote semble incertaine, notamment du côté de la chambre des représentants. Pour mobiliser les élus américains, le président Barack Obama a enregistré une interview qui sera diffusée le 10 septembre, peu avant le vote du Congrès. Dans la même lignée, le président français, François Hollande, va s’adresser à son peule, mais après le vote du Congrès et la remise du rapport des inspecteurs de l’ONU. Laurent Fabius a déclaré, le 8 septembre, que la France et les États-Unis n’avaient pas besoin de l’engagement militaire des 28 pays membres de l’Union européenne (UE) pour intervenir en Syrie. Cependant, il s’est félicité de leur soutien politique. « Nous n’avons pas besoin matériellement, militairement, que tous ces pays s’engagent […]. Il s’agit là d’un soutien politique », a-t-il déclaré sur la France 3, avant d’ajouter qu’au fur à mesure des explications sur l’utilisation des armes chimiques en Syrie par le régime de Bashar al-Assad, « les choses ont bougé ce week-end ». Réunis le 7 septembre à Vilnius, les chefs de la diplomatie de l’UE ont appelé à une réponse « claire et forte » à ces attaques chimiques. S’ils partagent l’analyse de la France et des États-Unis sur la situation, en revanche, les 28 n’ont pas affirmé être favorables à une intervention militaire, a reconnu Laurent Fabius. Il faut rappeler que deux Français sur trois sont hostiles à une action militaire française en Syrie. Laurent Fabius a indiqué qu’il était prêt à poursuivre la pédagogie. Noël Ndong |