Justice : le nouveau président de la Chambre nationale des huissiers dévoile ses quatre priorités

Elu à la tête du bureau exécutif national de dix membres, au cours d’une assemblée générale organisée le 8 novembre dernier à Pointe-Noire, Me Jean-Didier Bidié, a dévoilé le 19 décembre à Brazzaville, au cours d’un vin d’honneur, les principaux axes de son action. En effet, l’ancien vice-président de la Chambre nationale des huissiers de justice du Congo qui succède à Me Jean Makosso Tock, s’est engagé à mettre un accent particulier  sur la formation. «La formation continue et pratique des huissiers de justice nous intéresse au premier chef, car elle est l’âme d’une profession. Sans la formation, il n’y a point de bon professionnel de l’exécution. Pour y parvenir, nous allons instituer une commission scientifique qui s’occupera d’assurer la formation des huissiers de justice avec, entre autres missions, de proposer des standards communs pour la rédaction des actes et exploits d’huissiers », a expliqué le nouveau président.

Quant à la visibilité interne de son ambition, le nouveau promu a invité les huissiers de justice à faire connaître davantage leur profession aux Congolais, à travers, entre autres,  des émissions radiotélévisées ; des contacts à établir de façon plus directe et fonctionnelle avec les magistrats, les avocats, les notaires et les greffiers. L’autre action concerne la création d’un siège. La visibilité externe consiste à raffermir les relations avec les chambres sœurs d’Afrique, notamment celles des pays membres de l’espace Ohada et la participation active au niveau des instances de l’Union internationale des huissiers de justice et officiers judiciaires.

S’agissant du volet solidarité, le bureau national rendra, a-t-il annoncé, obligatoire la souscription d’une assurance maladie et d’une assurance en responsabilité professionnelle par les huissiers de justice. Cela en stimulant le paiement régulier des cotisations statutaires et extrastatutaires, grâce auxquelles la Chambre nationale pourra assister valablement ses membres. Le nouveau bureau fera, enfin, du respect du règlement intérieur et des règles déontologiques son cheval de bataille. Pour atteindre l’objectif concernant la quête de l’excellence et la vertu, la collaboration avec les autres professionnels du droit est une nécessité. « Nous sommes conscients de ce que la tâche est ardue. Nous comptons sur vous pour nous aider à mettre en œuvre ces lignes directrices. L’appui et le soutien de la chancellerie, notre tutelle, est indispensable. Je plaide pour des échanges plus fréquents et systématiques entre acteurs de la justice », a reconnu Jean-Didier Bidié,  affichant sa disponibilité à apporter sa contribution pour le rayonnement de la justice congolaise.

Il a, par ailleurs, pris l’engagement de renforcer les liens au sein de la famille judiciaire, précisément entre la Chambre nationale des huissiers de justice du Congo et le Conseil supérieur de la magistrature ainsi qu’avec l’Ordre national des avocats du Congo, la Chambre nationale des notaires et l’Association des greffiers du Congo. Instituée en 1992, la Chambre nationale des huissiers de justice du Congo est placée sous la tutelle du Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Elle a, entre autres missions, organiser l’ensemble des huissiers de justice dans le cadre de l’exercice de leur fonction, représenter les huissiers devant les pouvoirs publics. Elle s’occupe de toutes les questions liées à la profession d’huissier de justice et peut ester une affaire en justice.

Rappelons que la mission de l’huissier de justice consiste à exécuter les décisions de justice et à faire des constats pour donner la possibilité aux parties au procès d’avoir des preuves et les présenter devant le tribunal.