Genre : le Congo a participé à la 9e Conférence régionale africaine sur les femmes

Mercredi 17 Décembre 2014 - 15:30

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La réunion a été organisée dernièrement à Addis-Abeba (Éthiopie), de manière conjointe, par la Commission économique pour l’Afrique, la Commission de l’Union africaine, l’ONU-Femmes et les autres organismes onusiens. Elle préparait le 4e examen quinquennal de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.

La délégation congolaise a été conduite par la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, qui a participé à ces assises aux côtés de ses homologues venus de 46 pays africains. En effet, la 9e Conférence régionale africaine sur les femmes (Beijing+20), a permis aux ministres en charge des questions d’égalité entre hommes et femmes et des questions féminines, d’examiner un certain nombre de documents soumis à leur approbation.

Il s’agissait, entre autres, du rapport régional africain, qui décrit les progrès et les obstacles rencontrés, en définissant des stratégies et des mesures permettant de parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes sur le continent. Ils ont aussi recensé les domaines clefs sur lesquels l’Afrique devait mettre l’accent au cours des dix prochaines années, et forger un consensus sur les secteurs prioritaires, en matière d’égalité des sexes en Afrique et sur la voie à suivre. Il a été également défini la contribution de l’Afrique au processus mondial d’examen du Programme d’action de Beijing, prévu à la 59e session de la Commission de la condition de la femme, à New-York en mars 2015 ; préparé la participation de l’Afrique à l’examen mondial de Beijing+20. Les participants se sont ensuite engagés à adopter une stratégie régionale revitalisée, assortie d’une feuille de route claire sur la façon de réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Accélérer la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing

En vue d’obtenir des changements porteurs de transformation en faveur des femmes et des filles en Afrique, les participants ont adopté un document intitulé : « Déclaration d’Addis-Abeba pour l’accélération de la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing ». En effet, la CEA a appelé les Etats à intensifier les efforts à capitaliser sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la déclaration de Beijing. Ce qui est un engagement des gouvernements à assurer, entre autres, l'égalité des genres, l'émancipation des femmes et les droits de l'Homme.

Les ministres ont, quant à eux, réaffirmé leur attachement au Programme d’action de Beijing ainsi qu’à l’importance des objectifs, des principes et des buts qui y sont énoncés, et résolus à intensifier et accélérer leur mise en œuvre. Ils ont, par ailleurs, salué les progrès accomplis dans l’élaboration et la mise en œuvre de cadres mondiaux, régionaux et nationaux de développement, ainsi que dans l’application des politiques en faveur de l’égalité entre hommes et femmes et de l’autonomisation des femmes. « Nous sommes préoccupés par l’apparition de nouveaux défis et problèmes, comme les changements climatiques, le VIH/sida, les épidémies, la traite des personnes, le travail des enfants, l’extrémisme religieux, le terrorisme, les crises économiques et financières mondiales et l’accentuation des inégalités, qui menacent de remettre en cause les acquis obtenus à ce jour en matière d’égalité entre hommes et femmes et de promotion de la femme et de la fille sur le continent », ont-ils mentionné dans leur déclaration.

Ils ont enfin, décidé de passer à l’action en vue de réaliser, d’ici à 2030, l’égalité entre hommes et femmes, l’autonomisation des femmes et des filles telles que formulées dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Rappelons que la résolution E/RES/2013/18 du Conseil économique et social de l’Organisation des Nations unies invitait tous les Etats à entreprendre des examens approfondis au niveau national sur les progrès accomplis et les défis rencontrés dans la mise en œuvre de la Déclaration de Pékin et sa plate-forme d’action. Cet appel avait été mis en exergue dans les résultats de la 23e session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies. Au niveau régional, c’est la CEA qui coordonne le processus de revue de Beijing+20, avec la participation active des Etats membres. Cela en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, ONU-femmes et les agences onusiennes.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La ministre Catherine Embondza Lipiti au premier plan, représentant le Congo à la 9e conférence