![]() RDC : bientôt de nouvelles recommandations pour le repositionnement de la planification familialeMercredi 3 Décembre 2014 - 15:00 La 3e conférence nationale sur le repositionnement de la planification familiale, placée sur le thème « La planification familiale, pilier du développement socio-économique de la RDC », qui a été ouverte à l’hôtel Béatrice par le ministre de la Santé, le Dr Félix Kabange Numbi, accouchera d’importantes recommandations et résolutions.
L’importance de la planification familiale dans le développement du pays et, par ricochet, dans la lutte contre la mortalité infantile et maternelle pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement n’est plus à démontrer. Tous les orateurs qui ont tour à tour succédé à la tribune l’ont reconnu. Pour la représentante de l’UNFPA, Diene Keita, considérée comme un achat recommandé parmi les investissements dans le secteur de la santé, la planification familiale est l’une des interventions les plus rentables. Selon elle, les pays qui investissent dans la planification familiale récoltent des avantages immédiats dans le domaine de la santé et de l’éducation avec des bénéfices qui couvrent aussi bien le domaine social que celui de l’environnement qui ont des répercussions bien au-delà d’une seule génération. Pour soutenir les activités de la planification familiale en RDC, l’UNFPA, souligne –t- elle, alloue annuellement dix millions de dollars américains « pour l’offre et la création de la demande, le suivi et la collecte de données ». Pour sa part, la représentante de l’Usaid soutient que chaque dollar dépensé dans les services de planification familiale produit un retour sur investissement en faveur du secteur social de deux à six dollars. Cependant, regrette–t-elle, cela risque de n’avoir pas lieu en RDC où tous les efforts de croissance économique depuis quelques années ne pourront être capitalisés à cause d’une forte croissance démographique non maîtrisée. Et pour relever le défi de la planification familiale en RDC, la représentante de l’Usaid reste convaincue que grâce aux connaissances et aux expériences riches et variées des participants, ils arriveront , au terme de cette conférence, à faire de la planification familiale un instrument au service du développement humain dans ce pays. Accroître le budget alloué à la santé La prévalence contraceptive est faible en RDC. Selon le ministre de la Santé publique, plusieurs facteurs explicatifs sont à la base de cette situation tels que la faible utilisation des méthodes de planification familiale; la prévalence contraceptive se situant à peine à près de 8% alors que les besoins non satisfaits en planification familiale sont de l’ordre de 28%. Pour changer la tendance sur le terrain de la situation familiale en RDC, déclare t-il, le gouvernement et le Parlement sont conscients de la nécessité « d’accroître le budget de la santé dans la perspective des recommandations de la déclaration d’Abuja ». La planification familiale, martèle le ministre de la Santé publique, demeure à nos jours l’une des principales stratégies pour réaliser la péréquation entre la croissance démographique, d’une part, et les besoins socioéconomiques d’autre part. « L’initiative du repositionnement de la planification familiale constitue donc pour mon ministère et pour l’ensemble du gouvernement à la fois une opportunité et un pari pour l’émergence de la RDC », a conclu le Dr Félix Kabange Numbi. Aline Nzuzi Légendes et crédits photo :Cérémonie d'ouverture de la 3e conférence sur le repositionnent de la planification familiale |