Tchad : N’Djamena refuse à la compagnie chinoise de reprendre les activités pétrolièresMercredi 28 Août 2013 - 18:27 Après deux jours de discussions entre le gouvernement et la partie chinoise, les autorités tchadiennes ont pris la décision de refuser d’autoriser à la filiale tchadienne de la compagnie pétrolière publique chinoise (CNPCIC), dont les opérations sont suspendues depuis le 12 août, de reprendre ses activités D’après un communiqué, « toute reprise des activités de la CNPCIC est conditionnée à la construction d’une station de traitement des boues de forage, la réalisation de puits poubelles afin de réinjecter les boues traitées dans les réservoirs et l’installation d’un incinérateur de déchets ». Cela par ce que le gouvernement tchadien avait suspendu toutes les activités de la société chinoise pour « violation flagrantes des normes environnementales » dans ses forages d’exploration de brut dans le sud du pays. Au lieu de se limiter à cette mesure, le gouvernement est allé plus loin : le ministre du Pétrole, Djérassem Le Bémadjiel, a demandé « le départ immédiat du directeur général de la CNPCIC et de son adjoint ». « Les indemnisations et les pénalités suite à cette dégradation de l’environnement seront déterminées après évaluation et audit en cours sur le terrain », poursuit le communiqué. Pour tout compromis dans cette affaire, la compagnie pétrolière s’est engagée à « coopérer » et s’est dite « prête à exécuter toutes les demandes du Tchad ». Elle s’est également engagée à respecter les lois du pays pour « une meilleure coopération entre les deux parties ». Le 13 août, le ministre du Pétrole avait dénoncé le comportement « inadmissible » de la compagnie chinoise qui mène des campagnes d’exploration dans le sud du pays depuis 2009 et exploite également une raffinerie au Tchad. Djérassem Le Bémadjiel avait averti que toute la chaîne hiérarchique de cette société allait « répondre de ses actes » Rappelons que le Tchad a commencé à exploiter ses gisements pétroliers en 2003. Il y a deux ans et selon des sources officielles, la production pétrolière était de l’ordre de 120 000 barils/jour. Grâce aux revenus issus de la manne pétrolière, les dirigeants du pays ont modernisé l’armée, construit un meilleur réseau routier, de nombreux bâtiments publics et sont décidés à faire en sorte que cette manne contribue à l’amélioration des conditions de vie de la population. Nestor N'Gampoula |