Sécurité en Afrique centrale : fin de l’exercice militaire sous régional « Loango 2014 » à Pointe-Noire

La cérémonie qui s'est déroulée sous la pluie et a permis aux invités d'évaluer le travail de près de trois milles civils et militaires. Pendant environ deux semaines, ces derniers étaient constitués en cinq composantes : terrestre, aérienne, maritime, policière/gendarmerie et civile. Ils étaient basés dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou.

Pour Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CÉÉAC, « Cet exercice a montré l’opérationnalisation totale de la force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) conformément au cycle général de l’exercice continental « AMANI, AFRICA II ». Loango 2014 a montré l’aptitude de la CÉÉAC à planifier et à conduire une capacité de déploiement rapide (CDR) selon le concept de la Force africaine en attente (FAA). Le déploiement de près de trois mille personnes civiles et militaires au cours de cet exercice montre la capacité de la CÉÉAC à soutenir avec ses propres moyens des manœuvres de grande nature dont la préparation s’attèle sur plusieurs mois et les coûts chiffrés en milliards de francs CFA. Au cours de cet exercice, les différentes composantes des pays de la CÉÉAC ont échangé leur savoir et leur savoir-faire dans les domaines de la capacité stratégique de projection aérienne, navale, terrestre, des métiers du parachutiste commando, le soutien de santé projetable et des unités d’élite de police et de gendarmerie ». En s’appuyant sur le soutien des États membres de la CÉÉAC et des partenaires internationaux, Ahmad Allam-Mi a rappelé d'autres exercices similaires tels que « SAWA 2006 » au Cameroun, «  BARH-EL-GAZEL » en 2007 au Tchad, « KWANDZA 2010 » en Angola et « LOANGO 2014 » en République du Congo.

Le Premier ministre tchadien, Kalzeubé  Payimi Deubet, a signifié que « Cette démonstration multinationale intervient au moment où la sous région de l’Afrique centrale en particulier et certaines régions de l’Afrique en général sont quotidiennement menacées dans leur fonctionnement institutionnel et leur sécurité par le terrorisme et autres phénomènes qui constituent l’un des principaux défis auxquels le continent est actuellement confronté. »

Des retombées pour les villages et populations 

Dans son mot de circonstance, le préfet de Pointe-Noire, Alexandre Honoré Paka a reconnu que « L’exercice Loango 2014 n’a pas été qu’un simple entraînement militaire. Celui-ci a eu plusieurs retombées sociales positives au plan sanitaire, éducatif, culturel et économique pour les populations  de Pointe-Noire et du Kouilou. Cet exercice a permis l’emploi de plusieurs jeunes dans les métiers de restauration et autres, la réhabilitation des bâtiments de l’école de Loango suivie des travaux du musée et du monument au village Diosso. Grâce à cet exercice, les populations de ces départements ont bénéficié de l’installation d’un hôpital de campagne offrant des soins gratuits aux populations du village Matombi et autres villages environnants, le don d’une ambulance médicalisée au village Loango et celui de médicaments au village Louvoulou suivi de la mise en place d’autres postes de santé de secours dans d’autres village du  Kouilou comme Kakamoeka, Makola, Bas Kouilou. »

Autre temps fort : la distinctioon de quelques acteurs ayant permis la réalisation de "Loango 2014". Ont été nommés au grade de commandeur : les généraux  Guy Blanchard Okoï, Opera Paul, Joao Didimo Capingana, Protacio Edou Edjon et Brahim Mamad Said.