Violences sexuelles : Ludovic Oniangué parle de "frein à la croissance et au développement"Mercredi 17 Septembre 2014 - 13:45 Le directeur de cabinet de la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement a fait cette déclaration, le mardi 16 septembre, à l'ouverture du séminaire de formation des animateurs des unités de prise en charge médico-psychologique.
Organisé du 16 au 18 septembre à Brazzaville, cet atelier porte sur la mise en œuvre du programme pays 2014-2018 entre la République du Congo et le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap). Le but du programme étant d’organiser des séminaires de renforcement des capacités managériales et techniques des agents de santé des unités de prise en charge médico-psychologique des victimes des violences sexuelles. Il vise, entre autres, à apporter aux agents de santé les meilleures connaissances sur la typologie, les causes et conséquences des violences basées sur le genre/violences sexuelles ainsi que la prise en charge en milieu hospitalier. À travers cette activité, les organisateurs visent aussi à définir le rôle et la place de chaque intervenant dans la prise en charge médico-psychologique dans une unité ainsi que la gestion des données sur les violences sexuelles. L’atelier a, enfin, pour objectif de mettre en place un système de référence contre des victimes des violences sexuelles ; élaborer un plan d’action des interventions au niveau départemental. Selon le directeur du cabinet du ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Ludovic Oniangué, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, la protection contre la violence est un droit inaliénable de tous, mais en particulier des femmes. La violence contre les filles et les femmes n’est pas seulement, a-t-il rappelé, une question de violation des droits humains, mais aussi un grave problème de santé. « En effet, cette violence prend de plus en plus la forme d’abus psychologique, physique ou sexuel et a des conséquences sur le développement des victimes leur santé morale et physique. C’est un problème social très sensible et complexe. Bref, les violences sexuelles sont en même temps une atteinte aux droits humains et un frein à la croissance et au développement », a-t-il insisté. Ludovic Oniangué a également rappelé qu’au Congo, les récentes études menées avec l’appui de l’Unicef révèlent que malgré la fin des conflits, les violences sexuelles, en particulier les viols, persistent encore. « Chaque jour qui passe, les médias mettent en évidence ce phénomène qui nécessite aujourd’hui des études plus approfondies et un rejet de la société. L’ampleur du phénomène des violences basées sur le genre ne fait plus l’ombre d’un doute pour vous qui êtes en contact avec les victimes survivantes, d’où l’intérêt de cette formation des agents de santé des unités de prise en charge des victimes de ces actes odieux et répréhensibles », a-t-il ajouté. Pour atteindre les objectifs de l’atelier, il a exhorté les participants à suivre avec un intérêt particulier les enseignements dispensés pendant les trois jours et à y participer activement. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Ludovic Oniangué au milieu présidant la cérémonie ; une vue des participants ; crédit photo Adiac |