Changements climatiques : les effets négatifs et collatéraux menacent le Congo

Jeudi 18 Septembre 2014 - 11:00

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Le climatologue congolais et professeur à l’université Marien- Ngouabi, Gaston Samba, a présenté, le 14 septembre à Brazzaville, les effets des changements climatiques au Congo. C'était à la faveur de la séance d’information sur l’année internationale des petits États insulaires en développement organisé par le Centre d’information des Nations unies (Unic).

D’un côté, en organisant cette session d’information, l’Unic a voulu mettre la lumière sur les points communs environnementaux et climatiques des petits États insulaires en développement. De l’autre, il a été question pour le chercheur de présenter pour le Congo, les effets du changement climatique et leurs adaptations.

Les trente-neuf États insulaires dont six sont en Afrique ont quelques points communs environnementaux et climatiques avec le Congo  même si le pays n’est pas classé sur la liste des pays insulaires. Des perturbations énormes sont enregistrées sur la baisse et la hausse des températures ainsi que sur la pluviométrie nationale. Dans la ville océane de Pointe-Noire par exemple, la baie de Loango est victime de la montée des eaux de la mer. Dans la zone de Mossaka, des inondations répétitives sont également notifiées alors que dans la partie méridionale du pays, des bouleversements des saisons agricoles sont observables. Conséquences : la culture du sésame qui se raréfie dans les régions de la vallée du Niari ainsi que dans la zone de Mouyondzi et de la Cuvette-Ouest. Outre le sésame, la culture de l’arachide à cent quatre-vingt jours et certaines espèces de chenilles qui ont disparu.

Entre 1950-2010, le Congo a gagné 1,1 degré Celsius de température en zone rurale et 0,5 degré Celsius en zone urbaine. « En forêt et en savane, nous avons regardé et observé beaucoup en ce qui concerne le climat. Il y a encore d’autres cultures qui sont en voie d’être abandonnées par les cultivateurs, compte tenu des évolutions du climat. La fructification des mangues a même changé dans certaines zones. Dans la zone nord, les précipitations ont baissé et dans la zone sud, elles sont stables. Les cycles cultivables sont bouleversés dans la vallée du Niari », explique Gaston Samba.

L’État congolais tient à cœur tout ce qui concerne le changement climatique. Le pays a ratifié en 1997 la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique et le pays a fait une première communication internationale en 2001, une seconde en 2009. Au sortir de ces communications, le Congo a élaboré des projets dont celui du désensablement du port de Brazzaville et l’autre lié à la protection des baies de Loango dont les vagues de l’océan atlantique égratignent les abords. Le Climatologue congolais propose la construction des maisons en matériaux isolant et repose aux autorités le problème de la multiplication et la réactualisation des points de prélèvements des données pluviométriques et climatologiques.

Sur les trente-neuf États insulaires que compte-le monde, six sont en Afrique. Par contre, les États insulaires en Afrique sont entres autres : les Comores, la Guinée Bissau, l'île Maurice, le Cap vert, Sao Tomé-et-Principe et les Seychelles.

Fortuné Ibara