Sécurité publique : la police arrête cinq présumés auteurs de braquage

Lundi 15 Septembre 2014 - 19:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet, a présenté le 15 septembre à la presse, cinq présumés braqueurs ayant volé et violé au domicile du directeur de MNTV (groupe de médias), Élie Smith, dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier.

Selon l’enquête de la police, il s’agit d’une bande constituée de trois ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) dont deux courent encore, d’un Rwandais et deux Congolais de Brazzaville. Concernant les ressortissants de la RDC, ils ont été identifiés comme étant des anciens miliciens d’Odjani Magbama dont le chef est un ancien officier des ex-Faz, le sous-lieutenant Tangué Bouendzo. Quant aux Congolais de Brazzaville, il s’agit du caporal-chef Marius Nkoua et du chauffeur de taxi, Mpelé Bikindou.

« En effet, suite aux investigations menées sereinement et avec détermination par les services de police depuis que des actes de braquage connaissent une recrudescence dans notre capitale, des indices concordants nous ont permis, dans un temps record, de mettre la main sur les présumés auteurs d’une série de braquages, dont celui perpétré au domicile de monsieur Élie Smith », a indiqué le général Jean François Ndenguet.

Il s’agit, pour le directeur général de la police, du même réseau qui opère de la même manière dans un espace compris entre les quartiers Mayanga, au sud de Brazzaville, et Massengo au nord de la capitale. Ceci en passant par le centre-ville, Diata et Plateau des 15 ans. Le taximan a reconnu qu’ils étaient à leur troisième cas de braquages après ceux de Diata et de la station essence X-Oil (Patte-d’oie).

Le directeur général de la police évoque "le devoir de vérité"

Jean-François Ndenguet est également revenu sur certaines supputations qui attribuaient ce cas de braquage, de vol et de viol, à certains éléments de la Force  publique qui auraient agi sous l’instigation de la hiérarchie de la police. « Certains responsables des ONG congolaises des droits de l’homme et des représentations diplomatiques se sont permis, sur la base d’informations prétendument fiables, d’accuser le directeur général de la police congolaise. Selon eux, il serait l’instigateur de ce qu’ils présentent être une expédition punitive destinée à faire taire un journaliste très critique à l’égard du pouvoir », a-t-il rappelé. D’après lui, la police congolaise respecte la liberté de la presse. Le métier de journaliste est, a-t-il rappelé, encadré par des lois et une déontologie professionnelle. Jean-François Ndenguet a, par ailleurs, invité les ONG de défense des droits de l’homme, travaillant dans l’intérêt de tous, de se soucier de la véracité des faits qu’elles dénoncent. « Lorsque des journalistes et des responsables des ONG de défense des droits de l’homme s’écartent de l’objectivité et prennent leurs préjugés pour des vérités, délibérément diffusées dans l’intention de nuire aux institutions nationales congolaises, il importe que la vérité des faits soit rétablie. La présentation de ces présumés criminels répond à un devoir de vérité », a-t-il laissé entendre.

La victime a, de son côté, reconnu quelques-uns de ses agresseurs et les objets volés chez lui qui ont été retrouvés chez les assaillants. Les présumés braqueurs qui ont agi à mains armées ont emporté à leur passage une somme d’environ 3 ou 4 millions FCFA  et plusieurs objets.  

« Ma première idée était que c’était des bandits. Mais mon idée a changé parce que certains avaient des uniformes de l’armée, j’ai cru que c’était des policiers. Je suis content qu’il ne s’agisse pas des policiers même s'il y a quand même un élément des Forces armées congolaises. Il y a un qui téléphonait, cela voudrait dire qu’il recevait des instructions de l’extérieur. Il faudra que la police, que je félicite d’ailleurs, fasse un effort pour retrouver les commanditaires. Si c’est chez moi aujourd’hui, demain cela pourrait se produire chez un autre confrère », a déclaré Élie Smith qui entend poursuivre son combat de journaliste.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les cinq présumés auteurs du braquage au domicile d’Elie Smith arrêtés par la police ; crédit photo Adiac